Caen : la réorganisation des ATSEM fait grincer des dents

Une quarantaine de personnes ont manifesté devant la mairie de Caen, vendredi 12 juin, pour protester contre la nouvelle organisation des agents spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) prévue pour la rentrée 2016. Dans certaines écoles, il n'y aura plus une assistante pour chaque classe.

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Une quarantaine de personnes ont manifesté devant la mairie de Caen, vendredi 12 juin, pour protester contre la nouvelle organisation des agents spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), prévue pour septembre 2016.

A la rentrée prochaine, certaines écoles de Caen perdront un de leurs ATSEM - il y en actuellement un par classe de maternelle - au profit d'une "brigade de remplacement" municipale pour lutter contre l'absentéisme. 10 établissements au total -quartiers prioritaires exclus- sont concernés.

Une réorganisation qui fait grincer des dents du côté des parents d'élèves des écoles concernées. Ces derniers craignent que ces départs ne fragilisent l'enseignement en classe de maternelle et dénoncent une "approche comptable" de la part de la municipalité.

Ixchel Cuadros, déléguée de parents d'élèves, s'inquiète déjà des risques que pourraient faire courir la réaffectation des ATSEM. "Si une enseignante doit sortir parce qu'un élève s'est fait mal ou qu'il doit aller aux toilettes, elle devra laisser 28 enfants seuls dans la classe. On ne peut pas accepter ça".


"Budget contraint"


La mairie défend de son côté une solution pragmatique "à moyen constant et avec le même nombre d'agents". "Cette nouvelle organisation doit permettre de répondre plus efficacement aux besoins de remplacement dans les écoles", explique Amandine François, la maire adjointe de Caen en charge de l'éducation, de la petite enfance, de la famille, et de l'égalité des chances.

Surtout, cette solution était la seule envisageable, à en croire la municipalité, face à "un budget contraint" et "compte tenu de la baisse prévue des dotations de l'Etat sur les prochaines années".

Le choix de maintenir les ATSEM dans les quartiers prioritaires (12 écoles) répond, selon la mairie, à un souci "d'équité" en "apportant plus aux enfants qui en ont le plus besoin". Les parents d'élèves regrettent eux "que l'on fragilise une partie des élèves pour en renforcer une autre", et appellent la municipalité à faire des embauches. "Un budget, c'est toujours une question de choix", conclut Ixchel Cuadros.

Interview d'Elise Ferret et Guillaume Legouic

 

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