Cinq questions à Christophe Prochasson, recteur de l'académie de Caen

C'est la rentrée! Et au tableau, Gwenaëlle Louis interroge Christophe Prochasson. Réforme du collège, des rythmes scolaires, baisse des effectifs, le recteur de l'académie de Caen revient sur les temps forts qui ont et vont chahuter les établissements de Basse-Normandie.

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Christophe Prochasson est à Caen, mais plus pour très longtemps. Dans quelques jours, il partira pour l'Elysée, où il endossera le rôle de "conseiller pour l'éducation, l'enseignement secondaire et la recherche". Avant ce grand départ, quelques questions... 

Faut-il s'inquiéter de la chute des effectifs dans l'Académie de Caen?
Le phénomène n'est pas nouveau. Le nombre d'élèves ne cesse de diminuer dans l'Académie de Caen. Cette année, 900 élèves ne se sont pas inscrits dans les collèges de la région par rapport à la rentrée 2014. "C'est un signe préoccupant, avoue sans détour le recteur. Moins d'élèves, c'est moins de vitalité pour un établissement et donc cela nuit à ses capacités pédagogiques." 

Comprenez-vous la grogne des enseignants concernant la réforme du collège 2016?
En septembre, une grève des enseignants se prépare contre la réforme du collège 2016, Christophe Prochasson explique: "Je suis convaincu que cette réforme vise à réduire les inégalités. Elle atteindra son but si chacun se l'approprie et évite les polémiques qui stérilisent le débat." À bon entendeur.

La réforme des rythmes scolaires est-elle une réussite en Basse-Normandie?
Dans l'enseignement primaire, les tensions sont également palpables. Cette fois, du côté des parents. Nombreuses sont les critiques concernant la réforme des rythmes scolaires, en marche depuis deux ans. De ce côté aussi, Christophe Prochasson se veut confiant: " En effet, entre une petite et une grande école, les moyens ne sont pas les mêmes. C'est normal qu'il y ait des inégalités, mais je tiens à souligner que même les petites communes ont réussi, avec beaucoup d'effort, à offrir aux élèves d'excellentes activités périscolaires."

Finis les ZEP, maintenant on parle de REP, de R+. Qu'est-ce-que cela change?
Dans l'académie de Caen, trois R+ et douze REP ont été désignés, une bonne chose selon le recteur: "Cela signifie que ces établissements recevront plus de soutien." Mais c'est surtout l'organisation qui va changer "martelle"-t-il: "Contrairement aux ZEP, cette nouvelle carte de l'éducation prioritaire aura pour but de sortir de l'éducation prioritaire. C'est une carte qui sera révisée régulièrement, et non une marque déposée."

La réunification prochaine des régions implique un partenariat entre les rectorats de Caen et Rouen. Comment cela va-t-il se passer?
Il y aurait pu avoir une fusion entre les deux rectorats de Rouen et Caen, mais le Premier ministre en a décidé autrement. Les deux académies "travailleront ensemble, n'auront qu'un interlocuteur à partir de janvier, le président de la région et ce dernier ne s'adressera qu'à un recteur, celui de l'académie de Caen."

 

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