Le stationnement le long du littoral est désormais payant durant la saison touristique. Cette mesure a suscité de nombreuses oppositions dans la commune de Ouistreham. Initialement, il s'agissait de faire "payer" les touristes. Aujourd'hui, le maire affirme que cette mesure vise un autre objectif.
Malgré les pétitions et la grogne des commerçants, le stationnement payant en front de mer et bel et bien devenu une réalité depuis le début du mois d'avril à Ouistreham. Cette mesure, tant décriée, a été adoptée par le conseil municipal le 23 novembre dernier. La gestion des 1000 places concernées a été confiée à société Vinci. Qui facture le stationnement 6€ la journée. Loin du tarif préconisé par le maire lors de la présentation du projet. En juillet dernier, Romain Bail estimait que le prix ne devrait pas excéder les 3€. Deux fois moins que la tarification en vigueur depuis le début du mois d'avril.
Les premiers à râler sont les personnes travaillant dans ce secteur (les résidents sont exemptés). en cette période de vacances scoalires, les touristes font eux aussi grise mine. "C'est un peu dommage, surtout quand on reste longtemps sur la plage et qu'on doit se tracasser pour aller remettre des sous dans le parcmètre, ce n'est vraiment pas amusant", témoigne une mère de famille. Les commerçants, en pointe dans la contestaion lors de la présnetation de cette mesure, se sont pour l'instant discrets. Ils attendent de faire leurs comptes pour constater l'impact de la mesure sur leur chiffre d'affaire. L'an dernier, certains craignaient une baisse allant jusqu'à 20%.
Car cette mesure s'applique uniquement durant la saison touristique, d'avril à octobre. Quand Romain Bail avait annoncé son intention de rendre payant le stationnement le long du littoral, il expliquait que "les touristes doivent participer au développement d'une commune parce qu'ils consomment un certain nombre de services". Le premier magistrat de la commune mettait ainsi en avant les 920 000 € de retombées financières "pour la collectivité". Une ambiguité que n'avait pas manqué de souligner à l'époque l'opposition municipale. Dans les faits, cette mesure va rapporter 500 000 € à la cité balnéaire et 420 000 € à l'agglomération de Caen-la-Mer.
Aujourd'hui, le discours du maire a quelque peu évolué. A l'entendre, l'aspect financier n'est que secondaire. L'objectif principal de la mesure, selon lui, est de lutter contre le phénomène des "voitures ventouses".
Reportage de Justine Sagot et Matthieu Bellinghen