La 32e édition des Courants de la Liberté aura lieu ce weekend, du 14 au 16 juin. Une édition particulière à plus d'un titre car marquée par le 75e anniversaire du Débarquement et le départ de son président.
"C'est ma dernière." Après 22 ans passés dans l'organisation des Courants de la Liberté, dont 13 dans le "fauteuil" du président, Yves Martin a décidé de passer la main. "J'ai envie de laisser la place aux jeunes, il faut savoir s'arrêter, moi j'ai envie de m'arrêter, je suis sur les Courants depuis la dixième année. Il faut laisser la place aux jeunes et laisser les choses peut-être se faire autrement." Le président, encore en exercice, compte donc bien profiter de cette 32e édition, sa dernière, et prendre le départ de la Pegasus et du marathon avant de titrer sa révérence. Sans s'inquiéter pour la suite. "Ça se passera très bien les Courants de la Liberté, c'est une grande famille, ce n'est pas attaché à ma personne mais à une équipe."
Cette dernière édition pour Yves Martin sera également particulière en ce qu'elle intervient dans le cadre du 75e anniversaire du Débarquement. 30 000 participants de 32 nationalités différentes, "un record de nationalités", sont attendus ce weekend pour courir dans l'agglomération caennaise. "Ça veut dire que ce marathon commence, après un travail de longue haleine, peut-être enfin à être reconnu", se félicite Yves Martin, "il y a beaucoup de tour-operators qui se sont intéressés à l'événement, ça aussi c'est nouveau."
La Rochambelle en perte de vitesse ?
Longtemps "vitrine" auprès du grand public de ce grand rendez-vous mêlant hommage à l'ghhistoire et course à pied, la Rochambelle a vu ces dernières années son nombre de participantes baisser. Cette année 14 000 femmes devraient prendre le départ (il reste encore des places) contre 25 000 sur certaines éditions. "Il y a un engouement qui au départ s'est fait parce qu'on était tout seul. Quand la Rochambelle est arrivée, il n'y avait pas une course rose dans la région aujourd'hui, il y a pléthore", constate Yves Martin, "C'est aussi dû au fait que les femmes ont redécouvert le sport il y a quelques années et maintenant, elles participent à des épreuves plus longues." Et de regretter également d'avoir "subi beaucoup d'attaques sur les réseaux sociaux: les gens ont la critique facile, ce sont des grands consommateurs de tout."Reste tout de même pour le président la satisfaction d'avoir "collecté autant pour la cause", celle de la lutte contre les cancers féminins: 1,2 millions d'euros depuis 2006.