Football. Avec l'arrivée d'Anton Salétros, le SM Caen relance une filière Viking peu en verve

Le SM Caen a annoncé ce lundi 2 janvier le recrutement du milieu de terrain suédois Anton Salétros. Jeune joueur prometteur, il tâchera de laisser une plus grande trace dans l'histoire du club normand que les précédents joueurs nordiques à y avoir évolué.

Il n'a pas encore joué une minute sous le maillot bleu et rouge du Stade Malherbe Caen (Calvados) qu'il suscite déjà une forte attente de la part des supporters. Sans doute parce que le club normand est dans le creux de la vague depuis trois mois. Sans doute parce que la nouveauté attise toujours les espoirs. Sans doute aussi parce que ses statistiques lors de sa dernière saison sont très bonnes. 

Avec Sarpsborg (D1 norvégienne), il vient de disputer 28 des 30 matchs de la saison, Au-delà des chiffres, Salétros est dépeint comme le milieu de terrain le plus prometteur du championnat par les observateurs. "Il était suivi par de nombreux clubs mais a rapidement donné son accord pour nous rejoindre. Il fait preuve d’une grosse activité au milieu de terrain et possède un pied gauche de qualité", a précisé Yohann Eudeline, le directeur sportif du SM Caen, bien content d'avoir réussi à enrôler la pépite de 26 ans.  

Des Vikings pas vraiment conquérants à Caen

Avec le recrutement d'Anton Salétros, Caen relance sa filière nordique, et joue sur sa filiation viking. Un filon qu'il n'a jamais vraiment exploité, et qui n'a pas non plus été une grande réussite jusqu'à maintenant. Voici notre classement des joueurs des pays nordiques passés par le SMC. 

  • 1. Jesper Olsen (Danemark)


Le premier "viking" du Stade Malherbe fut Jesper Olsen. A l'été 90, le Danois débarque en Normandie avec un joli CV. Passé par l'Ajax Amsterdam et Manchester United, il sort de deux saisons à Bordeaux dont la dernière terminée vice-champion de France, et d'une Coupe du monde avec le Danemark.

Homme de base de l'équipe de Daniel Jeandupeux, il participe à de très belles saisons et emmène le club normand à la 8ème puis à la 6ème place de Division 1, et à la Coupe d'Europe. Si la performance collective est bonne, les statistiques individuelles de l'ailier droit le sont moins puisqu'en 59 matchs sous le maillot bleu et rouge, Olsen ne marque pas un seul but. 

  • 2. Kennet Andersson (Suède)

Deuxième scandinave à porter les couleurs malherbistes, Kennet Andersson est recruté à l'été 1994. L'avant-centre est alors à Lille et c'est son ex-entraîneur dans le Nord, Pierre Mankovski qui le convainc de venir en Normandie. Le Suédois donne sa parole au club calvadosien, mais il est convenu qu'il signe son contrat après la Coupe du Monde aux Etats-Unis.

Oui, mais l'attaquant brille lors de la compétition, si bien que les dirigeants caennais se précipitent en Amérique pour valider le recrutement avant que la pépite ne leur passe sous le nez. Bien vu ! le FC Barcelone et Benfica tentent d'attirer celui qui totalisera 5 buts et 2 passes décisives lors du Mondial US, en vain. À Caen, dans une équipe en déclin, Andersson ne réalise pas de grands coups d'éclat. Il inscrit seulement 9 buts en 31 matchs et ne peut éviter la relégation du club normand. 

  • 3. Timo Stavitski (Finlande)


En janvier 2018, Alain Caveglia, directeur sportif du SMC, nous annonce le recrutement d'un jeune Finlandais de 18 ans prénommé Timo Stavitski. "Joueur de couloir évoluant sur le côté droit, c'est un garçon percutant et vif, possédant une bonne qualité de centre", nous décrit-on à l'époque. Tout en précisant qu'il faudrait "se montrer patient avec ce joueur d'avenir". 

Pourtant, Stavitski se montre rapidement à son avantage. Un mois après son arrivée, il marque à Metz en Coupe de France son premier... et unique but sous le maillot caennais. Il effectue dix apparitions lors de ses six premiers mois en Normandie. Mais les promesses sont sans lendemain. Jugé trop juste par le nouveau staff de Fabien Mercadal, il part en prêt à Osijek en Croatie, puis à RoPS, son ancien club. L'été suivant, il échoue à Maastricht en D2 néerlandaise, puis revient à Caen mais ne joue qu'en réserve avant de résilier son contrat en janvier 2022. Après un an sans jouer, il vient de signer au FC Inter Turku, en D1 finlandaise. 

  • 4. Zeidane Inoussa (Suède)


Il s'agit là d'un pari du club caennais. Impossible pour l'instant de dire ce qu'il adviendra de Zeidane Inoussa. L'ailier gauche est arrivé à 17 ans en Normandie pour y être post-formé. Intéressant avec les jeunes, il effectue quelques apparitions avec les pros sous l'égide de Pascal Dupraz. Egalement testé par Stéphane Moulin la saison dernière, il est expulsé quelques minutes après son entrée en jeu pour un vilain tacle par derrière sur le Sochalien Virginius. Par la suite, il est titularisé une fois avec l'équipe fanion, pour une défaite à Pau (1-0). En manque de temps de jeu, il accepte un prêt à Murcie, en D4 espagnol. Promu en troisième division, le club andalou obtient à nouveau le prêt du Suédois pour cette saison. Entre-temps, Malherbe a prolongé son contrat jusqu'en 2025. 

  • 5. Karl Svenson


Svenson à Caen, c'est l'histoire d'un grand flop. Recruté aux Glasgow Rangers, le colosse suédois (1,90 m) réalise un bon début de saison mais se blesse au genou fin août dans un duel avec l'Auxerrois Kévin Lejeune. Par la suite, les pépins s'accumulent et lorsqu'il revient, il fait face à l'éclosion de Sorbon et les bonnes performances de Leca et Boucansaud. Malgré deux années de contrat initiales, le viking rentre au pays dans son ancien club de Göteborg. 

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