La CGT et FO appelaient ce lundi les "routiers" à se mobiliser contre la réforme du code du travail. A Caen, les différentes actions prévues ont été entravées par les forces de l'ordre.
Le coup d'envoi de la mobilisation a été donné dans la nuit de dimanche à lundi sur une autoroute du nord près de la Belgique. Ce lundi 25 septembre, ce sont les routiers qui entraient dans la contestation de la réforme du code du travail, à l'appel, principalement, de la CGT et de FO. Routes et dépôt de carburant bloqués : une quarantaine de point de blocage ont été recensés ce lundi dans toute la France.
A Caen, le bilan de cette première journée d'action est plutôt mitigé : un temps exécrable, des chauffeurs routiers peu mobilisés et des forces de l'ordre empêchant tout barrage filtrant de se mettre en place sur le périphérique sud. "Dés qu'on décide de faire quelque chose, ils nous sautent dessus. On ne peut rien faire, c'est ça la démocratie", pestait ce lundi matin sous des trombes d'eau Christian Cadel, militant de la CGT.Transports routiers : les raisons de la grève reconductible
Les syndicats gardent le secret sur les actions de ce jour de grève. Blocages ou opérations escargots ?En Seine-Maritime et dans l'Eure, les conducteurs se souviennent encore des blocages et de la pénurie d'essence de mai 2016. Les conducteurs routiers redoutent les effets de la réforme du code du travail.
La situation caennaise est loin d'être un cas isolé: un peu partout en France, gendarmes et policiers sont intervenus pour empêcher ou lever les blocages. Dans un communiqué, le patron du PCF, Pierre Laurent, a dénoncé une "répression anti-syndicale".
A Caen, la mobilisation s'est poursuivie/rabattue sur le dépôt de carburant où les manifestants ont filtré la sortie des camions sous le regard vigilant des policiers. "On va continuer la lutte. Même si par hasard nous n'étions plus sur le terrain comme aujourd'hui, on continuera la lutte de toutes les façons", nous a déclaré Jean-Marc Lambert, secrétaire CGT des transporteurs routiers - Normandie, "Ce que je peux vous dire dés maintenant c'est qu'il y a un bon nombre de camarades qui sont prêts à continuer la lutte ce soir, demain et après-demain". D'autres actions sont donc peut-être à prévoir les prochains jours. Mais contrairement à celles de ce lundi, il se pourrait qu'elles ne soient pas annoncées à l'avance.
Reportage de Jean-Yves Gélébart et Jean-Michel Guillaud