Le candidat LR à l'élection présidentielle, mis en examen mardi dernier, était en meeting à Caen ce jeudi soir. C'est en combattant qu'il s'est présenté face à un zénith tout acquis à sa cause.
"A Caen, on sait ce que signifient le courage et la résistance. A Caen, on sait ce que signifient la France et sa liberté. Et à Caen, on sait ce que veut dire lutter contre vents et marées". D'entrée de jeu, le candidat de la droite à l'élection présidentielle a adopté ce jeudi soir une posture de guerrier devant une foule déjà toute acquise à sa cause.
Celui qui demandait durant la campagne des primaires :"Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?" , va même jusqu'à citer la figure tutellaire de la droite française pour exprimer sa détermination à poursuivre sa campagne....malgré sa mise en examen: "La vague ne détruit pas le granit". Le soir même on apprenait que le parquet national financier étendait son enquête aux conditions dans lesquelles des costumes de luxe lui ont été offerts.
Mais qu'importe pour les 4500 fidèles réunis ce jeudi soir au zénith de Caen, des fidèles sur qui les nouvelles révélations concernant le candidat glissent comme sur une toile cirée. "On n'y croit pas à tout ce qui est raconté, on a fait ça uniquement pour le détruire parce qu'ils ont peur de la droite", expliquait ainsi ce jeudi, avant l'ouverture des portes, une militante à notre équipe.
Les quelques retardataires au meeting ont été accueillis par un concert de casseroles à leur arrivée au zénith. Une centaine de manifestants, selon la police, avaient fait le déplacement pour exprimer leur indignation.
Les soutiens de Francois Fillon obligés de contourner l'entrée face aux opposants, casseroles à la main #Fillon pic.twitter.com/tcIVkITret
— Bleu_BNormandie (@fbleubnormandie) 16 mars 2017
"Ma bataille est celle des idées", a déclaré François Fillon à ses troupes, après son introduction lyrique. Le candidat LR s'en est pris à Emmanuel Macron, candidat d'En Marche!, affirmant: "M. Macron, c'est la gauche hollandaise relookée. le radeau de sauvetage des naufragés du quinquennat". Concernant son programme économique, l'ancien premier ministre a déclaré qu'il ne s'agissait pas d' "un projet d'austérité" mais d'un "projet de prospérité". "Je ne demande pas aux Français de se serrer la ceinture. je dis simplement qu'en se retroussant les manches, on peut réussir et gagner plus".
Reportage de Franck Bodereau et Jean-Michel Guillaud