"Repose en paix", derrière la banderolle signée par de nombreux habitants du quartier de la Pierre-Heuzé, des centaines de personnes défilent dans les rues ce dimanche, en hommage au jeune Nabil, tué d'une balle dans le dos, le 24 janvier dernier.
C'est devant le domicile de Nabil, que la marche blanche s'est élancée. Derrière la mère et les frères du jeune homme, des centaines de personnes suivent le cortège en silence. Le jeune homme était décrit comme sans problèmes, par son entourage.
Le jeune homme de 18 ans a été tué d'une balle dans le dos, en plein après-midi, le vendredi 24 janvier. Il est décédé peu après son arrivée au Centre Hospitalier Universitaire de Caen.
Dernier enfant d'une famille de six garçons, Nabil avait perdu son père il y a 13 ans. L'un de ses frères, Ali, habite à Nantes et travaille comme chauffeur routier. Venu se recueillir sur les lieux du drame, il avait expliqué à l'une de nos équipes qu'il tenait "à venir au dernier endroit où (son) petit frère a été...pour la dernière fois....".
Ce dimanche, c'est lui qui prend la parole devant la foule silencieuse. "Ca fait chaud au coeur, je voulais vous remercier, au nom de ma mère, pour cet élan de solidarité", commence par dire Ali, "ma mère a perdu son petit dernier. Il ne fumait pas, il faisait du sport, on a tout fait pour lui donner la meilleure éducation. Et voilà, à 16 heures de l'après-midi, on a perdu notre petit frère ici, abattu dans le dos. (...) Je devais venir le chercher samedi pour le ramener avec moi à Nantes, il a été tué le vendredi. "Il avait toute la vie devant lui, je ne peux pas vous dire la peine que j'ai...
Ali, frère de Nabil
"J'ai quitté la Pierre Heuzé elle était pas comme çà", poursuit Ali, "je voudrais vous dire à quel point j'ai peur pour vous. Créez des associations, manifestez votre colère. Il faut plus que ça se reproduise, plus jamais. Et je pense aussi à la famille de Théo qui est mort dans les mêmes circonstances que mon frère".
Où en est l'enquête ?
L'enquête semble cibler particulièrement deux suspects qui n'ont toujours pas été interpellés. Selon les investigations, l’un des deux mis en cause dans le meurtre de Nabil aurait pris part à une bagarre, avant le drame."Certains témoignages laissent à penser qu’ils sont toujours dans le secteur" a expliqué Carole Étienne, procureure de la République de Caen à nos confrères de Ouest France. Les enquêteurs '"recherchent aussi ceux qui aident les deux suspects à se cacher, pour recel de malfaiteur".