La CGT et FO appelaient ce lundi 25 septembre les chauffeurs routiers à manifester contre la réforme du code du travail. A Caen, les forces de l'ordre les ont empêchés de mettre en place un barrage filtrant sur le périphérique.
L'Etat a-t-il mis de l'huile sur le feu ? A entendre Jean-Marc Lambert, de la CGT Transports, le syndicat a peu goûté l'intervention des forces de l'ordre ce lundi matin. Pour manifester leur opposition à la réforme du code du travail, la CGT avait prévu deux actions sur l'agglomération caennaise : un blocage du dépôt de carburant à Mondeville et un barrage filtrant sur le périphérique sud, à hauteur du centre routier. Mais c'était sans compter sur l'arrivée de la police.
La vidéo de notre collègue de FranceInfo, Valentine Pasquesoone
#Grève des #routiers : la police annonce aux chauffeurs qu'ils ne peuvent pas faire de barrage filtrant pic.twitter.com/uNTqBqC8lm
— ValentinePasquesoone (@valpasquesoone) 25 septembre 2017
Pour la CGT Transport, cette intervention équivaut à interdire aux routiers de faire grève. "Les routiers travaillent sur le bitume. Quand ils sont en grève, ils sont sur le bitume", a déclaré lors d'une AG Jean-Marc Lambert de la CGT Transport. "Ce qui s'est passé ce matin, de se faire déloger comme des malpropres, de se faire pousser par de la police armée (...) avec deux chiens prêts à nous sauter dessus... c'est la première fois, depuis que j'exerce des responsabilités que cette méthode est employée". D'autres actions seraient donc à l'étude dans la journée sur Caen.
VIDEO. Des routiers font le bilan de la mobilisation
En fin de matinée, les militants de la CGT se sont rassemblé au dépôt de carburant de Caen. Ils prévoient d 'y rester jusqu'à 18 heures.