Décerné par des jeunes du monde entier, le Prix Liberté récompense chaque année une personnalité ou une organisation engagée dans un combat pacifique. Mis en place par la région Normandie, il distingue cette année Moataz Azaïza, jeune journaliste palestinien qui couvre le conflit à Gaza.
Ils ont de 15 à 25 ans et ils sont 14 265 jeunes à travers le monde à avoir voté pour choisir le lauréat du Prix Liberté 2024. Cette année, les votes effectués en ligne ont désigné Motaz Azaïza, comme lauréat. C'est un jeune journaliste palestinien qui couvre le conflit israélo-palestinien, depuis Gaza.
Un "combat en faveur de la liberté de la presse et du droit à l’information"
Motaz Azaïza a été récompensé pour son "combat en faveur de la liberté de la presse et du droit à l’information", indique le communiqué de l'événement. Il couvre le conflit depuis la bande de Gaza et met en lumière "les destins des populations affectées par cette guerre."
Avant cela, le photojournaliste partageait des instantanés de la vie quotidienne à Gaza.
Son travail, depuis le début du conflit israélo-palestinien lui a notamment valu un autre prix en 2023, celui de GQ Middle East de l’homme de l’année. Comme il est très difficile pour les journalistes étrangers d'entrer à Gaza, " il se sent investi d'une cause : témoigner au monde entier et en temps réel de la vie sous les bombes dans l'enclave palestinienne", explique une vidéo de présentation du Prix sur lui.
Son compte Instagram passe de 25 000 abonnés à 18 millions en 4 mois. L'une de ses photos est même classée parmi les 10 meilleurs clichés de l'année par le Time Magazine.
Depuis peu, en janvier 2024, il a dû quitter Gaza pour le Qatar en raison de "l’interruption des communications décrétée par Israël". Il continue cependant à œuvrer pour s'engager pour la liberté de la presse et la protection des journalistes. Depuis le début du conflit, le 7 octobre, 85 journalistes et travailleurs pour les médias ont été tués sur le territoire palestinien et israélien.
Voir cette publication sur Instagram
Motaz Azaïza recevra un chèque de 25 000 euros pour défendre sa cause ainsi qu’un trophée réalisé par des élèves du Lycée Paul Cornu de Lisieux. La cérémonie du Prix Liberté 2024 aura lieu mardi 4 juin à 14h au Zénith de Caen.
Gaza, la Syrie et la Biélorussie...
Deux autres personnes étaient en lice à ses côtés, Noura Ghazi et Maria Kolesnikova.
La première a créé une ONG en Syrie pour promouvoir les droits de l'homme, tout en fournissant un soutien psychologique et juridique aux victimes du régime autoritaire syrien.
Maria Kolesnikova est, elle, une figure de l'opposition biélorusse qui est engagée contre l’oppression politique imposée par Alexandre Loukachenko. Elle est, à ce jour, emprisonnée, elle a été condamnée à 11 ans de prison. Elle a reçu le Prix international des femmes courageuses. Elle est aussi lauréate du Prix des droits de l'Homme Vaclav Havel.
Motaz Azaïza est lauréat du #PrixLiberté 2024 ! 👏🏆@azaizamotaz9 est un jeune journaliste palestinien couvrant le conflit au cœur de Gaza. Lors de la remise du Prix le 4 juin à Caen, il recevra un chèque de 25 000€ pour défendre sa cause.
— Région Normandie (@RegionNormandie) May 6, 2024
+ d'infos ➡️ https://t.co/eFAp6Qwe0g pic.twitter.com/xuMMDrQYU1
Le Prix Liberté a donc récompensé son sixième lauréat. Créé en 2019 par la région Normandie en association avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, il met en avant une personne ou une organisation engagée dans un combat ou une action pacifique dans le monde entier.
"Ce prix met en lumière tous ces combats. Les journalistes, les opposants, tous ceux qui luttent contre toutes les atteintes aux droits de l’Homme sont justement à la recherche de cette vérité", mentionne dans un communiqué le président du jury, Patrick Chauvel.
En 2019, ce prix avait notamment récompensé Greta Thunberg, la jeune militante suédoise, pour le climat, en 2019.