La joueuse formée au Pôle Espoirs de Rouen, Emilie Gomis, fait à nouveau parler d’elle après un message de soutien à l’Iran au lendemain de l’attaque sur Israël.
Le drapeau iranien accompagné du texte « L’Iran a le droit de se défendre. » Voilà le message laconique publié sur les réseaux sociaux de la championne de basket Emilie Gomis. Quelques heures plus tard, elle précise que l'action de la République islamique d'Iran est légitime en citant l'article 51 de la Charte des Nations-Unies.
L'ancien espoir de Normandie n’en est pas à son coup d’essai.
L'IRAN A LE DROIT DE SE DÉFENDRE.#iran #israel #guerre pic.twitter.com/H8p6ZQYZ2g
— Emilie Gomis (@emiliegomis) April 14, 2024
RAPPEL DU DROIT INTERNATIONAL 📖#droitinternational #iran #israel #ONU #guerre pic.twitter.com/CzNKjJS203
— Emilie Gomis (@emiliegomis) April 14, 2024
Fin novembre 2023, elle avait dû présenter ses excuses lorsqu’elle avait pris position après l’attaque du Hamas contre Israël. Elle avait à l’époque republié le 9 octobre, en story sur Instagram, une publication qui représentait une carte de France couverte de drapeaux israéliens à différentes dates et qui posait la question suivante : « Que feriez-vous dans cette situation ? ».
Accusée d’antisémitisme, la quarantenaire avait dû préciser que « les accusations d’antisémitisme auxquelles je fais face sont en totale contradiction avec les valeurs qui m’ont été inculquées et celles que le sport m’a enseignées ».
Exclue du comité olympique
Mais ses excuses n’ont pas suffi. Le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et le Comité d’éthique avaient demandé son exclusion des JO Paris-2024. Une demande motivée par le fait que la charte d’éthique de Paris-2024 mentionne que ses membres et salariés se doivent entre autres « de respecter le devoir de réserve dans leur expression publique ».
L'ancienne joueuse avait dû démissionner de son poste d’ambassadrice des JO et aussi quitter celui qu’elle avait au Conseil d’administration des Jeux de Paris.
Changer le nom du terrain ?
A Rouen, un terrain de sport porte le nom de la championne formée en Seine-Maritime. La conseillère municipale centriste Marine Caron demande au maire de Rouen de débatipser la structure sportive après ces deux dérapages. La question lui sera peut-être posée ce soir lors du conseil métropolitain.
A #Rouen un terrain de sport porte le nom d’Emilie Gomis.
— Marine Caron (@Marine_Caron76) April 15, 2024
Quelle image renvoyons nous à notre jeunesse ? Quel message de vivre ensemble et de fraternité ?
Monsieur le maire @NicolasMayerNMR il n’est pas trop tard. Soyons exemplaires. Débaptisons le !
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