Après la découverte de cas de coronavirus à Biéville-Beuville près de Caen, tous les équipements sportifs de la ville sont fermés. Les clubs tentent de s'organiser, mais déjà des compétitions sont stoppées.
Ils ne jouent pas la Ligue des champions de football, ou le championnat de NBA en basket (arrêté depuis cette nuit), mais pour les sportifs de Bieville-Beuville, la même question se pose. Est-il vraiment possible de continuer à jouer ? Est-il raisonnable de disputer des matchs en ce moment ?
Depuis dimanche, le stade et le gymnase de la ville sont fermés, et ce jusqu'au 23 mars. Une décision du prefet du Calvados suite à la découverte de plusieurs cas de coronavirus dans cette petite commune normande, proche de Caen.
Ici, 28 associations proposent des activités, dont 15 sportives. Si pour certains pratiquants, ces fermetures signifient tout simplement une pause forcée dans leur activité ; pour d'autres qui disputent des championnats par équipes, c'est encore flou selon la Mairie.
C'est à chaque maire de chaque commune accueillante de décider si il veut ou pas recevoir nos équipes pour disputer les rencontres prévues.
Compétitions départementales stoppées
Le club de basket a lui reçu ce jeudi matin une annonce officielle du comité du Calvados de basket, signifiant l'arrêt immédiat de toutes les compétitions départementales. "Ca me paraît logique étant donné la situation", reconnait le président Jean-Luc Renaud. "Nous avons des enfants du club confinés, même si aucun ne semble touché par le virus. Les entraînements étaient annulés, j'avais donc sollicité le comité pour limiter les risques de contamination en n'allant pas jouer contre d'autres enfants le week-end."
On peut aussi stopper les championnats à l'instant T , ou repousser les matchs à l'été
Jean-Michel Koci, président-délégué de la Ligue de football de Normandie
Au football, on joue en extérieur et sans problème de contact direct avec les mains, "mais les postillons eux sont fréquents", sourit le président du club local Régis Renault. "Ce n'est que du sport.. Si i lfaut s'arrêter, on s'arrêtera."
Il n'en reste pas moins inquiet pour les semaines à venir et tente d'organiser encore un quotidien à ses joueurs car les matchs à l'exérieur sont toujours au programme. "Les vétérans sont en entente avec la ville voisine de Mathieu, donc il devraient pouvoir s'entraîner là-bas. Pareil pour les180 jeunes de l'école de foot qui réunit Blainville, Bieville et Beuville. Mais pour les seniors, je fais quoi ? Je ne peux pas les laisser sans rien, je vais peut-être devoir leur payer des accès dans des soccers indoor... Ca a un côut, tout comme si on prolonge les championnats en juin, car il faudra payer les éducateurs. Et je ne parle pas que de nous, cela va concerner bien d'autres petits clubs."
Pas sûr que cette inquiétude financière du monde sportif amateur pèse dans les décisions des instances, face au risque sanitaire, mais cela reste pourtant une donnée importante à laquelle il faudra aussi trouver une solution.
Un problème amplifié par le nombre de matchs déjà reportés cet hiver à cause de la météo.
"Si le #coronavirus nous oblige à arrêter les compétitions, il y a un risque d’annuler les championnats régionaux. On peut aussi arrêter les chpts à l’instant T, repousser les matches à l’été. On étudie toutes les options", Jean-Michel Koci, président-délégué de la @LFNofficiel pic.twitter.com/vsDtAEor38
— FOOT NORMAND (@FOOT_NORMAND) March 12, 2020