Des souvenirs de la milice vendus aux enchères provoquent la polémique

Une boutonnière, un casque et des photos de la milice française. Ces quelques lots font partie d'une vente aux enchères qui aura lieu le 13 mai 2023 à l'hôtel des ventes de Caen. L'association "Le Souvenir Français" demande que ces objets soient retirés de la vente.

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254 lots. La vente aux enchères de souvenirs historiques et militaires français du XIXe et XXe siècles, prévue le 13 mai 2023 à l'hôtel des ventes de Caen s'annonce riche en émotion pour les collectionneurs. Dans le catalogue figurent des objets des troupes coloniales ou de la légion étrangère. Mais 14 lots, souvenirs de la Milice française, provoquent la polémique. 

L'association nationale " Le Souvenir Français" qui rassemble 200 000 adhérents dans 1 600 comités locaux s'offusque de la mise aux enchères de souvenirs de la Milice. Elle demande le retrait de ces lots. Pour son délégué dans le Calvados, "c'est un affront à toutes les victimes civiles et militaires du nazisme". 

Je pense qu'il y a beaucoup d'acheteurs qui ont une nostalgie malsaine et je ne crois pas à la portée historique de leurs achats.

Emmanuel Bardeau

Délégué pour le Calvados de l'association "Le Souvenir Français"

Emmanuel Bardeau estime "qu'il ne faut pas confondre des expositions dans les musées et des ventes aux enchères qui sont dictées par l'affairisme". L'association demande au commissaire-priseur le retrait des lots en question ou de ne pas les présenter sur son site à travers des photographies.

Que dit la loi ? 

L'article R645-1, concernant le port ou l'exhibition d'uniformes, insignes ou emblèmes rappelant ceux d'organisations ou de personnes responsables de crimes contre l'humanité, stipule que la loi prévoit une contravention de 5e classe pour ce type de faits. Reste à savoir si la vente aux enchères de ces 14 objets de la Milice française peut tomber sous le coup de la loi. Pour les commissaires-priseurs de l'hôtel des ventes de Caen, la réponse est non. 

J'ai le droit de vendre ces objets et aussi de les montrer. La Milice française ne fait pas partie des organisations condamnées à Nuremberg et concernées par l'article R645-1 du Code pénal.

Maître Jean Rivola

Commissaire-priseur

Maître Jean Rivola, commissaire-priseur chargé de la vente, estime que les objets de la Milice française ne sont pas concernés par l'article R645-1 du Code pénal. Il s'estime en droit de les vendre et affirme que cette polémique stigmatise sa vente. 

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