Le Palais des Congès de Caen était complet, lundi 6 mai, pour le premier grand meeting de la liste "Renaissance" de La République en marche. Le Premier ministre Edouard Philippe est venu soutenir la candidate Nathalie Loiseau et a insisté sur la nécessité de "rester calme" face aux polémiques.
Le Palais des Congrès de Caen (Calavados) affichait complet lundi 6 mai 2019 au soir. Le Premier ministre Edouard Philippe et plusieurs membres du gouvernement dont le Normand Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales, sont venus prêter main forte à la candidate aux européennes Nathalie Loiseau, dont la liste est désormais au coude-à-coude en tête des sondages avec le Rassemblement national, à 20 jours du scrutin.Mais depuis quelques jours, l’ancienne ministre stagne dans les sondages : elle fait l’objet de polémiques notamment à propos de sa présence sur une liste étudiante d'extrême-droite quand elle avait 23 ans.
Pendant son discours, Edouard Philippe a insisté sur la ténacité et la solidité de Nathalie Loiseau, conseillant à la tête de liste de la majorité de "rester calme" face aux polémiques et aux "petits sujets". "On aimerait parler de grands débats et on est renvoyés à de petits sujets", a ajouté le Premier ministre, devant près de 500 personnes.
"On a besoin de gagner"
L’organisation de ce premier grand meeting de la liste "Renaissance" de la République en Marche à Caen n’est pas un hasard : la région normande est une terre hospitalière pour la majorité. Emmanuel Macron a réalisé 61% lors du second tour de la présidentielle en 2017 et 15 députés sont de la région normande à l’Assemblée nationale.
Pendant son discours, Edouard Philippe a continué de louer la candidate : "Mon sentiment c'est que tu vas surprendre". Il a appelé à une Europe "conquérante" pour éviter la victoire électorale de ceux qui veulent son "délitement". Pour lui, aujourd'hui en Europe "il n'y a plus de rideau de fer, mais nous sommes au pied du mur".
Avant lui, le ministre Sébastien Lecornu, ex-LR à l’instar d’Edouard Philippe et élu de Normandie, avait appelé à "serrer les rangs", reconnaissant que la majorité avait "besoin de gagner" les européennes.