Gabriel Attal à Matignon : les réactions contrastées des personnalités politiques normandes

À 34 ans, Gabriel Attal devient le plus jeune premier ministre de la Ve République. Plusieurs personnalités politiques normandes ont réagit à sa nomination, ainsi qu'au départ de Matignon d'Elisabeth Borne, qui reprendra son siège de députée du Calvados.

C'est Gabriel Attal, fidèle d'Emmanuel Macron de la première heure, qui est nommé premier ministre en remplacement d'Elisabeth Borne. Cette dernière avait présenté le 8 janvier sa démission au président de la République, indiquant que ce dernier avait "fait part de [sa] volonté de nommer un nouveau Premier ministre".

Ce remaniement n'a pas manqué de faire réagir en Normandie, où la désormais ancienne première ministre est élue députée (Renaissance) de la 6ᵉ circonscription du Calvados depuis 2022. Cette fonction avait jusqu'ici été exercée par son suppléant, Freddy Sertin, Elisabeth Borne ne pouvant pas cumuler un poste de ministre et un mandat au parlement.

Les parlementaires normands n'ont pas tardé à réagir à ce remaniement à Matignon. En remerciant, pour certains, Elisabeth Borne, qui a annoncé qu'elle reprendra son siège de députée du Calvados en février. "Courageuse droite et déterminée, vous avez été une remarquable Première ministre et êtes une femme d’État. Le Calvados, la France peuvent être fiers !", a déclaré sur X Jérémie Patrier-Leitus, également député (Horizons) du Calvados.

Des éloges et des critiques

"Merci à Elisabeth Borne pour ces 20 mois d’exercice de la fonction de Première Ministre de notre pays, avec abnégation, courage et engagement, au service de la France", a renchéri Bertrand Sorre, député (Renaissance) de la Manche, également sur X.

D'autres ont préféré féliciter Gabriel Attal, qui était jusque-là ministre de l'Éducation, pour sa promotion à Matignon. "En établissant un nouveau record du plus jeune Premier ministre en France par votre nomination, vous faites ici la plus belle preuve à notre jeunesse que l'engagement compte et qu'il est récompensé", a commenté Damien Adam, député (Renaissance) de Seine-Maritime.

Dans les colonnes du Journal de l'Orne, la sénatrice centriste Nathalie Goulet salue la nomination de Gabriel Attal, qu'elle qualifie "d'homme brillantissime". "Gabriel Attal écoute les parlementaires. Il a suivi des suggestions que je lui avais formulées pour lutter contre la fraude" lorsqu'il était ministre des Comptes publics, ajoute celle qui ne siège pourtant pas avec le parti présidentiel au Sénat.

Dans l'opposition, les commentaires au sujet du remaniement étaient moins élogieux. Moins loquace que ses collègues de la majorité, le député (Rassemblement national, RN) de l'Eure Kévin Mauvieux a déclaré : "Une macroniste quitte Matignon. Un macroniste va la remplacer. La France est sauvée. Ou pas".

"Une marionnette", selon un élu RN 

Son collègue du RN Timothée Houssin, élu dans l'Eure également, a renchéri avec virulence sur ses réseaux sociaux : "De plus en plus isolé au sein de son propre camp, le président serre les rangs en mettant en place une marionnette, pour le moment encore populaire, qui appliquera sa politique destructrice. Les Français n'attendent pas un changement d'exécutant, mais un changement de politique !", a-t-il asséné.

Le député (Les Républicains) de la Manche Philippe Gosselin a lui fait remarquer le "froid" entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, dans un commentaire sur la réponse du président à la lettre de démission de cette dernière. "Difficile de faire plus court et distant comme communiqué de presse. Froid ! À l’image des relations entre les deux", croît-il ainsi comprendre.

Dans les rangs de la gauche, seul le député (Parti socialiste) du Calvados Arthur Delaporte s'est targué d'un commentaire, en réaction à un message du président de la République qui affirmait vouloir "mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération" du pays avec Gabriel Attal. "Réarmement et régénération. Ça fleure bon les années 30", a sobrement exprimé le membre de la Nupes.

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