"Gorbatchev représente l’espoir, il est un symbole de la liberté", salue Vladimir Fédorovski

Prix Nobel de la Paix en 1990 et dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev est mort. L'ancien conseiller Russe, Vladimir Fédorovski, lui rend hommage.

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"C’est l’un des géants du 20ème siècle, il restera comme un géant du monde politique", salue Vladimir Fédorovski, ancien diplomate russe, après la mort du dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, décédé ce mardi 30 août à l'âge de 91 ans en Russie. 

L'ancien conseiller diplomatique ne tarie pas d'éloges à son égard : "Gorbachev représente l’espoir, il est un symbole de la liberté". Partisan d'une politique de rapprochement avec l'Occident, il avait notamment reçu le prix Nobel de la Paix en 1990 pour sa contribution à la fin de la guerre froide.

"Il est détesté en Russie"

S'il est apprécié en Occident, c'est loin d'être le cas dans son pays. Après la chute du mur de Berlin, il est écarté du pouvoir en 1991, tenu pour responsable du chaos qui a suivi la chute de l’Union soviétique.

"Il est détesté en Russie, ils lui font porter toutes leurs difficultés aujourd'hui", analyse Vladimir Fédorovski, auteur de Le roman vrai de Gorbatchev. Selon un sondage publié en février 2017 par l'institut Levada, seulement 7% des Russes interrogés disaient éprouver du respect à son égard, comme le rapporte Le Monde.

"Mais je vous le garantie, non seulement en Occident mais en Russie aussi, on va lui rendre hommage car il porte un message de liberté, de paix et porté vers l’avenir", affirme l'ancien conseiller.

"Il voulait transformer l’URSS"

Arrivé au pouvoir en 1985, il avait lancé une vague de réformes politiques et économiques afin de moderniser et démocratiser l'Union soviétique confrontée à de graves crises. "Il voulait transformer l’URSS, il aurait pu réussir" raconte l'auteur de Le roman de la Révolution, paru le 18 août dernier.

"Au niveau international, il a changé le système politique de manière extraordinaire ", affirme Vladimir Fédorovski, "mais dans le domaine économique, il a fait des erreurs qui lui ont coûté cher." D'après l'ancien diplomate, "sa chute en Russie a commencé par l’interdiction de l’alcool dans un pays qui boit beaucoup." Cette politique, la "perestroïka", a mené à la chute de l'URSS en 1991.

"Il avait une sorte de charisme en lui extraordinaire"

Vladimir Fédorovski admire l'homme politique, mais il évoque aussi le personnage privé : "ce n’était pas un bel homme, mais il avait une sorte de charisme en lui extraordinaire."

Depuis 1993, celui-ci se consacrait à sa fondation pour le climat, "la Croix verte internationale". De plus en plus discret ces dernières années, il ne s'était pas exprimé depuis le début de la guerre en Ukraine. Malgré son opposition à la réélection de Vladimir Poutine en 2012, il avait néanmoins soutenu l’annexion de la Crimée en 2014. Jusqu'en 2019, il était d'ailleurs interdit d'entrée sur le territoire Ukrainien en raison de cette prise de position. 

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