Au quatrième jour de grève des cheminots, une de nos équipes a embarqué dans le train Caen-Paris pour aller à la rencontre des usagers ce lundi 9 avril.
Seulement un Intercités sur 5 ce lundi 9 avril en Normandie. Il fallait donc se lever de bonne heure pour être sûr de pouvoir rallier la capitale. Une habitude qu'ont prise ceux que l'on nomme les usagers du "quotidien", ceux qui sont contraints d'utiliser régulièrement le train pour des raisons professionnelles. Une de nos équipes a embarqué aujourd'hui avec eux.
Au départ de Caen, les wagons étaient pour le moins clairsemés. Avant de se remplir petit à petit au fil des arrêts successifs. Les prévisions de trafic communiqués la veille incite probablement plusieurs voyageurs à trouver un autre mode d'organisation. Chez ceux qui n'ont pas pu faire autrement, les sentiments exprimés sont contrastés. Une voyageuse confie ainsi ne pas s'étonner de voir "certains s'en prendre aux contrôleurs", avant d'exprimer son "ras-le-bol". Un usager, lui se dit inquiet, de la future réaction de son employeur: "J'arrive tard le matin et je pars plus tôt le soir, les heures s'accumulent et sur trois mois ça risque de faire beaucoup". Car le mouvement initialement prévu jusqu'au mois de mai pourrait connaître des prolongations jusqu'à l'arrivée de l'été, ont prévenu la semaine dernière les organisations syndicales.
Le reportage de notre équipe