Ce matin, une saisie d'huissier a mal tourné à Saint-Contest, près de Caen. Le contrevenant s'est aspergé d'essence avant de s'embraser. L'origine du départ de feu pourrait être son briquet ou le taser d'un policier. Une enquête est en cours. La victime a été héliportée dans un hôpital parisien.
L'huissier de justice redoutait que son intervention tourne mal. Ses craintes se sont vérifiées. Ce vendredi matin, accompagné d'un escorte policière, il se rend à Saint-Contest, au domicile d'un homme duquel il doit saisir le véhicule. La personne visée par l'ordonnance du juge avait préalsablement indiqué qu'elle refuserait l'enlèvement de sa voiture et qu'il l'incendierait avant qu'elle puisse être saisie, d'où la présence de trois gardiens de la paix.
A leur arrivée, comme pressenti, l'homme refuse d'obtempérer et s'empare du bidon d'essence. Finalement, ce n'est pas sa voiture qu'il asperge mais lui-même. Devant plusieurs membres de sa famille, il verse sur son corps les 10 litres du jerican. De source policière, ce dernier sort alors un briquet et menace de s'immoler par le feu. A plusieurs reprises, le briquet ne fonctionne pas, éjectant seulement quelques étincelles. Alors que le contrevenant tente de s'enfuir, il est atteint par un tir de taser de l'un des policiers et s'embrase. Selon Amélie Cladière, procureur de la République du Calvados, "il pourrait s'agir d'une erreur de jugement de l'agent" qui penser opportun de neutraliser l'individu alors qu'il s'enfuyait.
Recherche des causes de l'incident en cours
Pour l'instant, il n'est pas avéré que ce soit l'arme électrique qui soit à l'origine de l'embrasement. Il pourrait tout aussi bien s'agir du briquet, ou de la forte chaleur. Il faisait plus de 30°C au moment de l'incident.L'IGPN n' pas encore été saisie du dossier, au contraire du SRPJ de Rouen, qui tente actuellement de trouver les causes réelles des blessures. Quant à la victime, elle a été héliportée d'urgence dans un établissement hospitalier parisien disposant d'un service de prise en charge de grands brûlés. Son pronostic vital est engagé.
Mise à jour : Cinq jours après le drame qui s'est déroulé à Saint-Contest, il apparait que le taser est probablement en cause dans le départ des flammes qui ont brûlé très gravement un homme. Il venait de s'asperger d'essence à l'arrivée de l'huissier, le policier a voulu l'empêcher d'allumer son briquet.