Cinq jours après le drame qui s'est déroulé à Saint-Contest, il apparait que le taser est probablement en cause dans le départ des flammes qui ont brûlé très gravement un homme. Il venait de s'aperger d'essence à l'arrivée de l'huissier, le policier aurait voulu l'empêcher d'allumer son briquet.
L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après l'utilisation par un policier d'un pistolet à impulsion électrique qui a entraîné de graves brûlures sur une personne lors d'une saisie judiciaire près de Caen a-t-on appris ce mercredi auprès du parquet de Caen.
L'accident s'est déroulé vendredi 7 août, à Saint-Contest, dans l'agglomération de Caen, lors de la visite d'un huissier de justice au domicile de la victime.
A l'arrivée de l'huissier accompagné de policiers, en vue d'une saisie de voiture, un homme s'était aspergé d'essence et avait menacé d'y mettre le feu avec un briquet.
Un des policiers a, selon des témoins, utilisé un pistolet à impulsion électrique, apparemment dans l'intention de stopper l'homme dans son projet, et l'homme s'est enflammé. Grièvement brûlé, il est depuis hospitalisé.
"Le taser a pu déclencher l'embrasement", selon le parquet
Il apparaît que, dans l'intention d'empêcher un geste fatal, l'action des services de police a pu contribuer, malheureusement, au résultat dramatique qui s'en est suivi. En effet, l'usage du taser dans une atmosphère imprégnée d'hydrocarbure a pu déclencher l'embrasement
"Il n'est pas établi, à ce stade, qu'une infraction pénale ait été commise, et une enquête administrative devra nécessairement être conduite", poursuit le communiqué, de la procureure de Caen, Amélie Cladière.
"Dans l'attente, j'ai décidé de saisir l'IGPN. La procédure en recherche des causes de blessures va donc être transmise au parquet et l'enquête va se poursuivre dans une second temps sous la qualification de blessures involontaires", conclut la procureure.