Le Caennais Harold Barbé commence sa tournée d’automne en Normandie avec son dernier stand up « Deadline ». Portrait de ce parrain de la nouvelle saison de « Vous êtes formidables », la matinale de France 3 Normandie.
Il s’auto proclame « Viking de l’humour » car il est normand et aime répandre la bonne humeur. Il est originaire de Saint Contest, près de Caen, il vient d’avoir 39 ans et s’apprête à faire sa rentrée sur les planches. Harold Barbé retrouve le public normand dès ce mois de septembre (à Rouen ce 10 septembre, à Caen les 23/24 septembre) avant de partir pour une tournée qui va l’emmener en Suisse puis à Lyon, Sens, Auxerre, Dijon et bien d’autres villes encore.
Né d’un père kinésithérapeute et d’une mère infirmière, rien ne prédestinait le jeune Harold à une vie d’artiste si ce n’est son envie d’être acteur et son identification aux héros de ses films préférés. C’est ce qui l’a conduit, dès l’âge de 12 ans, à découvrir le plaisir du théâtre à la MJC caennaise du Chemin vert puis de la Guérinière ou du Calvaire Saint Pierre. Sa première pièce ? Réservoir Dogs de Quentin Tarantino ! Exercice très surprenant pour un enfant, mais qui a été une vraie révélation pour lui.
Croque-mort, de tous les métiers que j’ai faits, c’est de loin le plus épanouissant. C’est extrêmement valorisant. C’est un milieu paradoxalement plein de vie
Harold Barbé
Le jeune Harold poursuit ses études jusqu’à un DUT technique de commercialisation « sans intérêt » précise-t-il lui-même, puis la Sorbonne où il obtient une licence de pratique et esthétique du cinéma. S’ensuit une série de petits boulots, du travail en centre d’appels à l’administration d’un magasin de vente de produits d’incontinence en passant par du doublage de dessins animés russes et du commentaire sportif. Mais entre tous, son expérience de croque-mort sort du lot. « De tous les métiers que j’ai faits, c’est de loin le plus épanouissant. C’est extrêmement valorisant. C’est un milieu paradoxalement plein de vie » confie Harold Barbé.
Des débuts sur scène difficiles
Sa première prestation sur scène est un fiasco total. Harold Barbé fait la première partie du spectacle d’un ami, en février 2011. Il en parle cependant avec affection : « C’était un désastre, un désastre encourageant, 10 minutes de bide, mais super souvenir ».
Après une étape aux Etats Unis où il découvre les stand-up américains et commence à jouer sur scène, il revient en France et se produit en 2012 avec Julien Jolivet, mais sans non plus connaître le succès.
C’est avec « L’enterrement de Serge », en référence à un ancien collègue qu’Harold n’appréciait pas trop, que le lien va se faire avec le public. La thématique des pompes funèbres est bien là et pourtant à cette époque, Harold Barbé n’a pas encore été croque-mort !
L'artiste crée ensuite à Caen les « Sons of comedy », des soirées où il invite des humoristes, dont beaucoup de Parisiens. Ils viennent tester leur spectacle à Caen, persuadés que si leur spectacle fonctionne ici, ville où le public est connu pour être difficile, il fonctionnera partout.
La rencontre avec Blanche Gardin
En Suisse, en Belgique, à l’Européen, en France, la Cigale, Harold Barbé a fait les premières parties de Blanche Gardin pendant des années. « J’ai appris le métier d’humoriste à ses côtés. Ce n’est pas seulement raconter des blagues. » dit Harold, pour qui Blanche Gardin est la Numéro Un, la personne la plus douée dans ce milieu.
Blanche Gardin, c’est mon mentor, c’est la personne sans qui je ne serais pas là. Elle m’a clairement sorti du ruisseau
Harold Barbé
Justement, son nouveau spectacle « Deadline » n’est pas un enchainement de blagues. Harold Barbé y évoque le temps qui passe et fait des allers retour entre sa vie d’artiste, sa vie de famille et son ancien métier aux pompes funèbres qu’il a quittés il y a maintenant trois ans.
Video. Harold Barbé parrain de la nouvelle saison de Vous êtes formidables sur France 3 Normandie
Anne Boétie reçoit Harold Barbé ou la reprise de Vous êtes formidables, la matinale de France 3 Normandie
« Deadline » nous interroge sur notre propre date limite. Est-ce que nous vivrions de la même manière si nous connaissions notre date de péremption ? Harold nous livre tout un ensemble de réflexions sur la vie et la mort avec son humour, acerbe et noir, comme il l’affectionne.
« Deadline » à voir à Caen les 23 et 24 septembre, à Saint Prex (Suisse) le 30 septembre, à Lyon du 19 au 22 octobre, à Caen le 25 octobre, à Sens le 24 octobre, à Auxerre les 28 et 29 octobre puis à Dijon, Macon, Auray, Nogent sur Marne… voir tout le programme