Le SM Caen égale la pire entame de championnat de son histoire, faut-il s'inquiéter ?

En perdant à Grenoble, Caen a égalé une bien mauvaise série : celle de la pire entame de saison de son histoire en Ligue 2. Avec trois défaites et un nul en quatre matchs, l'équipe de Nicolas Seube file un mauvais coton. Dans une division réduite à 18 équipes, il y a déjà urgence.

Le SM Caen s'est incliné à Grenoble (3-1), lundi 16 septembre, à l'occasion de la 4e journée de Ligue 2. Malgré l'ouverture du score précoce de Mendy dès la 4e minute - son premier but de la saison après l'imbroglio de son vrai-faux départ - Caen a sombré au stade des Alpes. 

Grenoble, gazon maudit

En trois minutes, juste avant la mi-temps, Pape Meïssa Ba a permis à son équipe de revenir au score (42' sur pénalty et 45'). Le club normand réussit bien au buteur isérois, qui avait déjà inscrit un doublé l'an dernier. En seconde période, Paquiez a scellé le sort du match à l'heure de jeu (3-1, 60'), laissant Nicolas Seube amer et circonspect au micro de France Bleu. 

Je ne comprends pas l'âme qu'on a dégagé. Aujourd'hui, j'ai encore l'impression d'avoir par moment des partitions individuelles, qui me dérangent, et non une partition collective. On va bien réfléchir et prendre les décisions qu'il faut pour que les choses s'inversent.

Nicolas Seube, entraîneur du SM Caen

France Bleu Normandie

Depuis sa redescente en Ligue 2, Caen n'est parvenu à gagner qu'une seule fois à Grenoble (2-0, en avril 2022). Lors des cinq autres confrontations disputées au stade des Alpes, le Stade Malherbe s'est incliné, parfois lourdement, comme en 2021 (3-1) ou la saison dernière (5-1).

Pour certains, la pelouse grenobloise semble maudite. C'est notamment le cas d'Anthony Mandréa, coupable d'erreurs lors de chacun de ses matchs sur ce terrain ces trois dernières saisons. Finalement, le seul à surnager dans le marasme des matchs en Isère, c'est Alexandre Mendy, trois fois buteur en quatre déplacements contre le GF38.

Un mauvais démarrage inquiétant

Battu trois fois en quatre matchs, incapable de gagner, le SMC pointe à la 16e place du classement, en position de premier relégable. Après quatre journées, il s'agit du pire démarrage de l'histoire du club en deuxième division, à égalité avec la saison 2000-2001.

Nicolas Seube a raison de s'inquiéter, car il y a 23 ans, la série noire s'était étendue jusqu'à la 8e journée (5 défaites, 3 nuls), et avait coûté son poste à une autre légende du club : Pascal Théault. 

Si le club s'était maintenu in extremis en fin de saison, il faut rappeler que la deuxième division comptait alors 20 équipes, et non 18, avec donc davantage de matchs pour rectifier le tir. 

Pour autant, un mauvais démarrage n'est pas forcément synonyme de fin catastrophique. Nicolas Seube est bien placé pour le savoir. En 2003-2004, il était alors joueur, Malherbe avait dû attendre la 6e journée pour décrocher sa première victoire, comptabilisant 3 défaites et deux nuls jusqu'alors. Pourtant, ce mauvais début n'avait pas empêché le SMC de remonter en Ligue 1 à l'issue de la saison.

Un enchaînement déterminant à venir

À force de suivre le SMC, on sait aussi que bien commencer n'est pas un gage de réussite, loin de là. Nul besoin de se replonger bien loin. Il y a un an, Jean-Marc Furlan pouvait se gargariser d'avoir réalisé une entame parfaite. Avec quatre victoires en autant de matchs, son SM Caen pointait en tête du classement de Ligue 2.

Pourtant, le coach aux cinq montées dans l'élite allait enchaîner par deux mois sans victoire avant d'être licencié. Les années précédentes, Stéphane Moulin, lui aussi, avait bien entamé ses saisons, avant de connaître des trous d'air rédhibitoires à l'automne. Reste à espérer pour le SM Caen, et pour Nicolas Seube, que la zone de turbulences passe vite. Les deux prochains matchs, contre Ajaccio et Amiens, à d'Ornano, en seulement cinq jours, s'avèrent déjà cruciaux pour la suite de la saison malherbiste. 

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