Le célèbre festival de musique caennais a encore fait le plein pendant cinq jours. Fin de l'année scolaire, début de l'été, plaisir simple de se retrouver et de vivre des concerts comme avant, les raisons de ce succès sont nombreuses. Retour sur une édition 2023 réussie malgré quelques imprévus.

À Beauregard la vie est une fête. Pendant cinq jours. Les plus courageux enchaînent et se retrouvent souvent à court de voix. Les réveils peuvent parfois être difficiles, encore plus quand un orage passe par là et que votre tente fatigue et n'arrive plus à tout éponger.

Et puis la foule vous emporte, et vous repartez dans la danse, comme enivré par cette ambiance si particulière. Pas que d'ailleurs. De temps en temps, certains festivaliers paraissent avoir la langue qui s'emmêle autant que les jambes... Mais, tous ont un grand sourire.

C'est un esprit familial, très bon enfant, une ambiance assez bonne à vivre.

Festivalier

Comme un air de vacances, hors du quotidien et de l'actualité

Certains ont plaisir à revenir année après année, et même à transmettre ce virus. "C'est le cadre avec la grande tour, le château de Beauregard. Il y a quelques années, avant de devenir maman, c'était le genre de festival où je me disais que j'emmènerais bien mon futur enfant les après-midi. Et, c'est ce que je fais maintenant. Le samedi soir, c'est entre parents, plus festif, et le dimanche après-midi c'est cet esprit familial, ça fait des années que l'on vient. Ça fait du bien de cultiver cette passion musique tous ensemble, de pouvoir profiter, de revoir des gens que l'on n'a pas vus pendant des années, et les recroiser, c'est génial. Moi, je suis professeur des écoles, et ce sont mes vacances qui commencent chaque année avec Beauregard."

Ça fait du bien de cultiver cette passion musique tous ensemble, de pouvoir profiter, de revoir des gens que l'on n'a pas vus pendant des années, et les recroiser, c'est génial.

Festivalière

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La chaleur est là, les notes résonnent, le temps paraît presque suspendu. Ce grand rassemblement a clairement un petit goût de vacances, et sonne comme une réponse à la morosité de l'époque. Il affichait complet depuis quatre mois déjà.

C'est une bulle. Les gens ne parlent pas de l'actualité, des problèmes... Ils viennent, ils écoutent de la musique, ils discutent. C'est vraiment une parenthèse dans la vie des gens. On se parle en attendant une bière, en patientant avant un concert, toutes les occasions sont bonnes.

Hubert Fleury

Bénévole depuis 9 ans

Une programmation solide... ou presque

Dans la nuit, Beauregard n'est qu'insouciance. Mais, monter un festival d'une telle ampleur est un travail énorme. On reste toujours à la merci de rebondissement, comme cette année l'annulation de Blur à la dernière minute, remplacé par Royal Blood. 2500 détenteurs de billets ont demandé à être remboursés, 1000 nouvelles places ont été vendues dans le même temps ; le festival n'aura donc pas tout à fait affiché complet.

Mais, les têtes d'affiche se sont succédé sur scène, à l'image de ce final haut de gamme avec Sting et Shaka Ponk.

Ce qui plaît aussi au public, c'est de découvrir de nouveaux talents. "L'ambiance permet d'amener des enfants et de leur faire découvrir ce que c'est qu'un festival, découvrir des musiques", témoigne cette maman venue dès le mercredi soir. "On vient pour écouter des groupes, et on découvre d'autres groupes, c'est ça l'intérêt."

Avec 30.000 spectateurs chaque soir, le festival atteint ses limites. Impossible de pousser les murs du parc du château.

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