Ils estiment que la crise sanitaire que nous traversons rebat les cartes et demandent à l'Etat de revoir sa copie. Le futur CHU de Caen doit compter 200 lits de moins qu'aujourdhui.
Mardi prochain, le 19 mai, la députée socialiste du Calvados Laurence Dumont ( Caen-Est) demandera officiellement au ministre de la Santé, Olivier Véran, de revoir sa copie sur le projet de reconstruction du CHU de Caen.
Dans l'hémicycle, elle sera soutenue par les députés LREM Fabrice Le Vigoureux (Caen-Ouest) et Alain Tourret (Vire). Tous les trois ont cosigné avec les sénatrices PS Corinne Feret et UC (Union centriste) Sonia de la Provôté ainsi qu'avec le président de région Hervé Morin (Les Centristes) une lettre dans laquelle ils demandent au ministre de revenir sur la suppression de 200 lits dans le cadre de sa reconstruction.
La crise sanitaire que nous traversons a levé le voile sur les insuffisances de notre système de santé et sur l'inadaptation de choix parfois validés même antérieurement à celle-ci. C'est le cas du projet de reconstruction du CHU de Caen, arrêté en 2015 avec une réduction capacitaire de 200 lits.
(extrait de la lettre envoyée au ministre de la santé)
J'ai cosigné ce courrier pour alerter le ministre de la santé sur les conséquences inacceptables de la suppression de 200 lits dans le futur #CHU de Caen. https://t.co/z0A8f8NYDL
— Corinne Feret (@CorinneFeret) May 13, 2020
Une facture de 500 millions d'euros
Annoncé en 2010 par Roselyne Bachelot, ministre de la santé de l'époque, la reconstruction du CHU de Caen a été officiellement lancée en décembre 2016, par la ministre PS de la Santé Marisol Touraine. Ce nouvel hôpital qui doit voir le jour en 2026 devrait compter 200 lits de moins.
Ce projet "suscitait déjà avant la crise l'inquiétude des professionnels de l'actuel CHU. Elle leur apparaît désormais totalement intenable", écrit Hervé Morin dans un courrier distinct également adressé au ministre de la Santé. "La crise sanitaire que notre pays traverse depuis plusieurs semaines a clairement montré les limites de notre système de santé" estime-t-il.