Au fil des éditions, cette course réservée aux femmes et dont 50% des inscriptions sont reversés à la recherche contre le cancer du sein, n'en finit pas de prendre de l'ampleur. Ce samedi, 20 000 participantes sont attendues dans les rues de Caen. Une affluence qui profite aux patientes.
C'est une des épreuves des Courants de la liberté, un grand-rendez vous créé en en 1988, dans le but de lier sport et hommage aux soldats du Débarquement. Au fil des éditions, elle s'est imposée comme l'épreuve phare de cette manifestation, ou tout du moins la plus populaire. En 2013, la Rochambelle avait réuni près de 18 000 participantes.
Cette année, les organisateurs s'étaient fixé un objectif de 20 000. L'objectif a été rempli en à peine deux mois. "Aujourd'hui, c'est une jauge qui nous convient et qui est déjà très impressionnante", expliquait Yves Martin, président des Courants de la liberté, ce mardi midi sur notre antenne, "20 000 femmes dans Caen, je pense que ce sera samedi soir encore une fois un spectacle extrêmement festif mais je peux vous dire que pour les bénévoles, les gens qui travaillent sur l'organisation de cet événement, c'est une charge énorme, on est très heureux de la faire pour les femmes mais c'est un énorme travail".
"On sait à qui on redonne"
En atteignant le chiffre de 20 000 participantes, l'organisation de La Rochambelle atteint également l'objectif qu'elle s'était fixée en termes de don: cette année ce sont 140 000 euros qui vont être reversés à la recherche contre le cancer du sein (50% du montant des inscriptions) contre 108 000 l'an dernier. "On sait à qui on redonne puisque les associations sont locales: il y a Mathilde qui fait de la prévention autour du cancer du sein et l'ERI (l'’Espace de Rencontres et d’Information du centre François Baclesse de lutte contre le cancer) qui permet aussi d'avoir des soins de support après la maladie et qui accompagne les femmes, donc on sait où ça va".
L'ERI propose notamment des activités sportives aux patientes. Une salle de sport flambant neuve a vu le jour grâce aux dons des Rochambelles. Pendant longtemps, on a conseillé aux femmes opérées de rester au calme et de se reposer. Depuis une dizaine d'années, une véritable révolution culturelle s'opère dans le traitement du cancer. "On se trompe depuis des centaines d'années et on a la démonstration scientifique que de leur faire faire une activité physique pendant le traitement, c'est mieux parce qu'elles sont moins fatiguées par le traitement, après le traitement c'est mieux parce qu'elles ont moins de séquelles liées à la chirurgie ou à la radiothérapie et au final ça diminue le risque de récidive", explique Hubert Crouet, gynécologue-oncologue.
Reportage de Gwenaëlle Louis et Charles Bézard
Catherine Calvery a été opérée le 3 mars dernier. "Je me surprends moi-même à faire des choses même avec des traitements lourds, je pensais en être incapable". Pour elle, "on vient à Baclesse avec le sourire et non pas avec la peur au ventre, on ne vient pas à Baclesse que pour les traitements et les actes douloureux, on vient aussi pour se faire du bien, pour rencontrer des personnes qui nous veulent du bien".
Bon à savoir :
La compagnie Max et Maurice et des artistes régionaux se mettent cette semaine au service de l'ERI (l'’Espace de Rencontres et d’Information du centre François Baclesse de lutte contre le cancer).
Trois représentations du spectacle "La quincaillerie Lamoureux" et une vente aux enchères sont organisées à Hérouville Saint Clair (Calvados).
Tous les artistes jouent bénévolement et toutes les recettes seront versées à l'ERI.
Représentations sous le chapiteau installé place Jean XXIII (derrière la piscine) le 11 juin à 20h30, le 12 à 19h30 et le 13 juin à 20h30 place Jean XXIII
Une vente aux enchères d’œuvres de plasticiens suivra le samedi 14 juin à 15h.
Plus d'infos sur le site : wwwcestmatournée.fr
LOCB présente le spectacle dans son numéro de mardi
