Sclérose en plaques: des chercheurs caennais font naître l'espoir

En France, 100.000 personnes souffrent de sclérose en plaque. A Caen, une équipe de l'INSERM travaille depuis 2010 sur une nouvelle forme de traitement qui pourrait, un jour, conduire à une rémission permanente.

C'est déjà une victoire mais la route est encore longue. 100 000 personnes en France sont touchées par la sclérose en plaques. Cette maladie qui atteint le système nerveux central, en particulier le cerveau et la moelle épinière est la première cause de handicap en France, un handicap qui peut s'avérer irréversible. Cette maladie est dite "auto-immune"car le système immunitaire attaque l'organisme au lieu de le protéger. Mais le corps des malades pourraient peut-être bientôt se protéger lui-même grâce au travail de chercheurs caennais.

Depuis 2010, le laboratoire de l'Inserm à l'unviersité de Caen travaille sur une nouvelle forme de traitement. Ses recherches viennent de faire l'objet d'une publication dans la revue scientifique britannique "Brain". "On a découvert un mécanisme de clé et de serrure qui permet aux globules blancs (le système immunitaire) de traverser la paroi des vaisseaux (sanguins) et de rentrer dans les tissus", explique Fabian Docagne, chercheur à l'Inserm Caen, "Par la même occasion on a aussi découvert un anticorps-médicament qui peut bloquer cette serrure et empêcher les globules blancs de rentrer dans le tissu".

Cet "anticorps-médicament", le Glunomab, a été testé sur des souris. Les chercheurs ont constaté chez leurs cobayes le blocage de la progression des troubles moteurs (paralysie partielle ou totale des membres) ainsi qu'une réduction de la destruction de la myéline qui entoure et protège les neurones.

Ces résultats constituent une avancée importante dans la lutte contre la maladie. Néanmoins, les recherches sont loin d'être terminées. "On est à l'aube de transcrire chez l'homme ce qu'on a découvert chez la souris mais, évidemment, il reste encore beaucoup d'étapes qui vont nécessiter beaucoup de temps et beaucoup d'argent pour pouvoir commencer à injecter des patients avec ce qu'on a découvert". Un objetcif qui pourrait être atteint dans une dizaine d'années à condition d'y mettre les moyens.


Reportage de Jérôme Raguenau et Patrick Mertz
Intervenants:
- Lydia Bachelier
- Fabian Docagne, chercheur Inserm Caen

 

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