Depuis la prise de parole de Karine Lacombe où elle accuse l'urgentiste Patrick Pelloux d'être un "prédateur", le milieu hospitalier est secoué par le mouvement #metoo. Le CHU de Caen n'est pas épargné. Fin 2023, un professeur a été sanctionné à cause de SMS à caractère sexuel. Le doyen de la faculté de médecine et santé prône la "tolérance zéro".

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis les accusations de l’infectiologue Karine Lacombe contre l’urgentiste Patrick Pelloux, d’autres signalements émergent dans le monde hospitalier. Il y perdure un climat propice aux violences sexistes et sexuelles. Et le CHU de Caen n'est pas épargné. Un professeur de médecine a été sanctionné fin 2023 pour des messages et blagues à caractère sexuel.

Et ce sont des dizaines d'étudiants de la faculté de médecin de Caen qui se retrouvent en tant qu'internes au sein du CHU chaque année. Des immersions dans les services hospitaliers où ils peuvent se retrouver confrontés à des comportements déplacés.

"Tolérance zéro"

Pour le Professeur Emmanuel Touzé, doyen de la faculté de médecine et santé de Caen, la vigilance est de mise et pour lui : "C'est tolérance zéro, nous n'acceptons pas de tels comportements à l'égard de nos étudiants".

Le mouvement #metoo a démarré il y a quelques années. Pour le doyen la libération de la parole doit continuer de prendre place. Ce dernier veut tout mettre en place pour traiter le sujet et s'organiser pour que les témoignages puissent être recueillis au sein de la faculté de santé : "Nous voulons que les victimes puissent être protégées, mises en sécurité si elles sont victimes de violence et que tout soit mis en œuvre pour éventuellement avoir des sanctions disciplinaires ou pénales".

Conscient que cet humour carabin existe bien dans le milieu, il veut combattre ce fléau : 

C'est le quotidien qu'il faut traiter, c'est ce qu'on appelle le "sexisme ordinaire"... ces blagues de tous les jours qui font le lit de choses plus sérieuses

Professeur Emmanuel Touzé

Doyen à la faculté de Santé de Caen

Alerter et former les étudiants

Pour le Professeur Emmanuel Touzé, il faut alerter les professionnels et surtout les étudiants : "A Caen, on a pris les choses en main. C'est une volonté politique affirmée, une volonté affirmée aussi par la conférence des doyens et l'ensemble des formateurs en santé. Collectivement avec les responsables des CHU et les étudiants, on doit travailler ensemble".

La première chose à mettre en place pour le doyen, c'est un dispositif de recueil de témoignages : "Il faut sécuriser par des cellules d'écoutes, il faut aussi des étudiants qui se lancent dans des enquêtes anonymes pour avoir des témoignages". Il propose également une formation des étudiants pour détecter ces situations: "On va mettre en place, dès la rentrée prochaine, des troupes d'acteurs qui vont venir mimer ces situations au sein de la faculté. Cela permettra aux étudiants de se former à la réaction."

En attendant, les personnes qui le souhaitent peuvent donner un signalement à cellule d’écoute à l’université sur cette adresse : cellule-ecoute@unicaen.fr ou écrire à l'intersyndicale des internes à contact@isni.fr

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information