Alors que les migrants mineurs ont quitté la « jungle » de Calais, à Caen (Calvados), les travailleurs sociaux dénoncent leurs conditions de vie.
Depuis hier, il n’y a plus de migrants mineurs dans le camp de Calais. Ils ont été conduits dans des centres d'accueil en région avant un éventuel départ pour la Grande-Bretagne. C'est principalement vers le sud de la France que les 1600 mineurs migrants ont été répartis.
A Caen, les services sociaux sont confrontés depuis près de deux ans à un afflux de cette population mineure. Et l’annonce du démantèlement de la « jungle » de Calais a entraîné la fuite de ces jeunes migrants vers la Normandie où le port d'Ouistreham peut être la porte d'entrée vers l'Angleterre. L’équipe des intervenants sociaux de rue du service Trait d’Union de l’Association calvadosienne pour la sauvegarde de l’enfant à l’adulte (Acsea), basée à Caen (Calvados), constate ainsi « une augmentation permanente de l’arrivée de mineurs étrangers dans l’agglomération caennaise ».
Ce soir à 17 heures, les travailleurs sociaux de Trait d’Union, soutenus par l’intersyndicale de l’Acsea (CGT, CFDT, Sud, FO), n’assureront pas la maraude, « comme Trait d’Union le fait quotidiennement 365 jours par an ». Les salariés dénoncent la situation de ces « enfants à la rue » et demandent à l’État ainsi qu’au Conseil Départemental de trouver des solutions de logement.
" La France, signataire de la Convention Internationale des droits de l'enfant, garantit aux mineurs isolés, quelle que soit leur nationalité, leur origine et leurs parcours, l'accès aux mêmes droits que ceux résidant sur le territoire français. Privés de la protection de leur famille, ils relèvent de la protection de l'enfance" Circulaire interministrielle du 25 janvier 2016