Le 22 octobre dernier, la justice a ordonné l'évacuation du squat Drouet situé sur la Presqu'île de Caen. Un collectif d'aide aux migrants et demandeurs d'asile craint une expulsion imminente. Ce que dément la préfecture.
Ils sont une quarantaine à vivre dans ce bâtiment industriel désaffecté cours Caffarelli, sur la Presqu'île de Caen. Depuis le mois de janvier des migrants et des demandeurs d'asile, d'origine afghane, iranienne ou albanaise on trouvé refuge dans ces locaux autrefois occupés par l'entreprise Drouet.
Le 22 octobre dernier, la justice a autorisé la préfecture du Calvados à procéder à l'expulsion du site. Ce mercredi 2 novembre, les occupants du squat sont toujours présents. Mais ce n'est qu'une question de temps pour l'Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions.
Ce collectif craint en effet une opération imminente. "La préfecture, depuis quelques semaines, héberge à nouveau les familles, ce qui n'était plus le cas depuis plus de deux mois où il y vait une dizaine de familles à la rue tous les soirs", explique Régis Guillet. Plusieurs d'entre elles ont ainsi été récemment logées dans des hotels à Bayeux et Lisieux. Un relogement annonçant une expulsion à venir, selon le collectif. "C'est beaucoup plus facile d'expulser un squat avec uniquement des hommes célibataires que de mettre à la rue jusqu'à 5 familles avec une quinzaine d'enfants."
Jointe par notre équipe, la préfecture du Calvados dément cette thèse et affirme chercher des solutions de relogement pour tous les occupants du squat.
Reportage de Stéphanie Potay et Charles Bézard
Intervenants:
- Régis Guillet, assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions
- Kesjano
- Julietta