Soupçon de dopage sur le Tour de Normandie : le podium 2023 chamboulé ?

Le 19 mars dernier, la coureuse belge Shari Bossuyt remportait à Caen la troisième et dernière étape du premier Tour de Normandie féminin. Ce dimanche, son équipe annonce qu'elle a été contrôlée positive sur cette épreuve.

Après quarante éditions réservées uniquement aux hommes, le Tour de Normandie faisait cette année peau neuve avec une édition 100% féminine. Et c'est une Normande, Gladys Verhulst (FDJ Suez) qui remportait la première étape entre Argentan et Bagnoles-de-l'Orne, avant de se voir ravir le lendemain le maillot rose par la Bretonne Cédrine Kerbaol. Entre les deux femmes, tout devait se jouer sur la troisième et ultime étape. Gladys Verhulst devait terminer à Caen parmi les trois premières pour remporter cette toute première édition féminine du Tour de Normandie. Malheureusement pour elle, elle a franchi la ligne d'arrivée en quatrième position.

La gagnante du jour fut la Belge Shari Bossuyt, 22 ans et championne du monde sur piste. Près de trois mois après cette victoire d'étape, son équipe, Canyon //SRAM Racing, a publié ce dimanche un communiqué pour annoncer que sa coureuse avait été contrôlée positive au Létrozole, un médicament utilisé dans le traitement contre le cancer du sein mais considéré comme un produit dopant. Ce contrôle a eu lieu sur la troisième et dernière étape du Tour de Normandie. 

L'équipe allemande Canyon //SRAM Racing annonce avoir suspendu provisoirement Shari Bossuyt. "CANYON//SRAM Racing a une position de tolérance zéro envers toute utilisation de substances interdites conformément au règlement antidopage de l'AMA (ndlr : agence mondiale antidopage). Le respect des règles antidopage fait donc partie de tous les contrats entre tous les coureurs et CANYON//SRAM Racing". Elle indique attendre la décision de l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) et annonce que la cycliste belge donnera ce lundi 5 juin une conférence de presse avec son manager.

Une sanction réduite ?

Comme le rappelle le site cyclisme-dopage, le Létrozole fait partie des produits ou méthodes dits "spécifiés" par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA). "Le sportif peut recevoir une sanction réduite s’il peut être prouvé que cette méthode n’a pas été utilisée à des fins de dopage", indique l'AMA sur son site internet. Cependant, en décembre dernier, un autre cycliste belge, Toon Aerts, coureur de cyclocross, avait écopé d'une suspension de deux ans par l'Union Cycliste Internationale à la suite d'un contrôle positif au Létrozole. 

Le seul point positif c'est que nous on paye pour avoir des contrôles anti-dopage, qu'on contribue à la lutte anti-dopage et que ça marche.

Arnaud Anquetil, directeur du Tour de Normandie

Joint par téléphone, Arnaud Anquetil, le directeur du Tour de Normandie, indique avoir appris la nouvelle comme tout le monde ce dimanche matin sur les réseaux sociaux et rappelle que c'est l'UCI (Union cycliste internationale) qui a, seule, le pouvoir de sanction sportive. En cas de contrôle positif, "je pense qu'elle va être déclassée de sa place dans la troisième étape du Tour de Normandie et après la deuxième reste la deuxième, la troisième reste la troisième". Le directeur du Tour de Normandie ne sait pas en revanche si le podium peut être chamboulé et permettre à la Normande Gladys Verhulst de remporter finalement cette édition 2023. "Le seul point positif c'est que nous on paye pour avoir des contrôles antidopages, qu'on contribue à la lutte antidopage et que ça marche", conclut Arnaud Anquetil. 

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