L'université populaire a fait sa rentrée ce lundi soir au théâtre de Caen. Autour du philosophe Michel Onfray cette saison , une vingtaine d'intervenants. Début des "cours" ce mercredi.
Michel Onfray a présenté ce lundi soir au théâtre de Caen une nouvelle édition, étoffée, de son université populaire de Caen (UPC), devant près d'un millier de personnes, malgré la nouvelle polémique suscitée récemment par le philosophe.
Alors que l'écrivain "traduit dans plus de 25 pays" a récemment été accusé par Libération et l'Obs de flirter avec l'extrême droite, ce qu'il récuse, plusieurs intervenants de l'UPC ont souligné lundi leur volonté "d'échapper au manichéisme" ambiant, comme la docteur en littérature Bénédicte Lanot, une des intervenantes.
Lors de la création de l'université "en 2002, nous n'étions pas nombreux. Aujourd'hui nous avons de nouveaux amis qui nous permettent d'élargir notre palette à l'UPC pour non pas inculquer mais proposer des débats", a affirmé l'intellectuel "de gauche" Michel Onfray, pourfendeur des religions, entouré, sur la scène du théâtre de Caen, de la vingtaine d'intervenants de l'UPC 2015 2016, université gratuite soutenue par France culture, la Ville de Caen (Les Républicains) et la Région Basse-Normandie (PS).
Interview de Michel Onfray par Jacques Perrotte
L'UPC s'élargit avec de la poésie contemporaine (par Adeline Baldacchino, qui a fait parlé d'elle récemment avec son livre très critique sur l'ENA), une "contre histoire de la Normandie en humour" animée par le caricaturiste Chaunu , une histoire de la Shoah et un séminaire sur l'art brut (par Lucienne Peiry, chargée de cours à l'école polytechnique de Lausanne).
Un nouveau cycle pour Michel Onfray
Après avoir bouclé l'année scolaire passée sa "Contre histoire de la philosophie", Michel Onfray entame, lui, un nouveau cycle de conférences, intitulé "Brève encyclopédie du monde", découpée en quatre parties "Cosmos, une philosophie de la nature", "Décadence, une philosophie de l'histoire", "Sagesse, une philosophie pratique" et "Politique, une philosophie du pouvoir". Ses conférences sont diffusées l'été sur France culture.Parmi les séminaires déjà présents les années précédentes, la philosophe algérienne Razika Adnani se penchera sur la "responsabilité des intellectuels musulmans dans l'échec de la laïcité". Son séminaire s'intitule "penser l'islam" mais il n'a "rien à voir" avec le livre que Michel Onfray va sortir en janvier et qui porte le même titre, selon l'UPC.
Début des cours ce mercredi
Créée en 2002 en réponse à l'arrivée du Front National au second tour des présidentielles, l'UPC propose aussi par exemple un séminaire de psychanalyse (par la psychanalyste Myriam Illouz), de musique ("profondeur de la fin de production de Beethoven", avec le violoncelliste Henri Demarquette, nominé aux Victoires de la musique 2015), ou sur le Front populaire.Le premier séminaire démarre mercredi, pour 270 heures de cours au total sur 2015-2016 selon l'UPC. Toutes les informations pratiques sur le site internet de l'université populaire de Caen.