Il n'eut pas été pensable que le coq échappât à un petit toilettage. Depuis au moins 150 ans, il bravait fièrement les éléments tout en veillant sur la communauté. La pluie, le vent et les rayons du soleil avaient eu raison de son éclat. Après un petit séjour en villégiature à la fonderie de Villedieu-les-poêles, il est revenu tout pimpant. Avant que de s'en retourner tout en haut du clocher, il méritait bien une petite cérémonie, avec ruban tricolore, discours, journalistes et vin d'honneur.

Le père Lair et l'architecte François Jacquemard devant l'église de Cairon
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© Jean-Yves Gelebart / France Télévisions
"Le coq est l'intermédiaire entre le ciel et la terre"
En haut de l'échauffaudage, unis dans un même geste, le maire, le curé et l'architecte tournent symboliquement autour de la flèche en portant ce coq. "Un tour pour les chrétiens, un tour pour le maire, et un tour pour les habitants", résume le père Lair, le curé de Douvres venu pour la bénédiction. Si pour les Républicains le coq incarne le peuple, dans la religion catholique, il est l'animal qui tient le diable à l'écart."Il est l'intermédiaire entre le ciel et la terre, proclame l'architecte en posant le coq sur son axe. Il est toujours face au vent. Il fait face aux difficultés de la vie et aux dangers du monde qui nous entoure". Et de conclure, non sans lyrisme (mais l'animal a ce pouvoir de galvaniser...) : "le coq nous recommande de rester vigilant car la lumière peut autant surgir que disparaître à tout moment". Cocorico !