Depuis dimanche 28 juillet 2019, des rassemblements évangéliques créent des tensions dans une commune voisine d'Honfleur. Des caravanes se sont installées sans autorisation, de quoi crisper le riverain et les autorités.
Plus de 200 caravanes installées sans autorisation, c'est la mauvaise surprise pour un agriculteur de Gonneville-sur-Honfleur. Depuis dimanche dernier, 13 hectares destinés à l'alimentation de ses bêtes, sont occupés par les véhicules. Au moment de leur installation, les deux fils de l'exploitant âgés de 18 et 21 ans, ont tenté de s'interposer.
Ils on pris un de mes fils, ils l'ont sorti du tracteur, l'autre a eu une crise d'angoisse, il a du s'éloigner aussi. Il y a eu des menaces, comme de mettre le feu à la ferme si ils continuaient comme ça ! Jan Van Der Oord, agriculteur.
Plainte pour violences
L'exploitant a d'ores et déjà porté plainte pour violences. Au delà de cette installation sauvage, il s'inquiète surtout pour les conséquences à long terme. Le terrain occupé est un champ de fourrage destiné à nourrir son troupeau.Il y a surtout le risque de récupérer des morceaux de verre ou de ferraille dans les fourrages prévus pour les animaux l'hiver prochain. Si dans un an, on a des animaux malades, on ne saura pas forcément pourquoi, c'est ça qui nous fait peur.
Deux rassemblements évangéliques
Depuis plusieurs mois déjà, la communauté de communes du pays d'Honfleur-Beuzeville était informée de cette arrivée de gens du voyage pour deux missions évangéliques. Débordée par cet afflux, elle avait alerté la préfecture puisque les communes n'ont pas les capacités pour accueillir autant de caravanes. Elles disposent de 130 places, alors qu'elles devraient en avoir au moins 200 selon la législation en vigueur.La somme cumulée de l'ensemble des 500 caravanes c'est environ 2000 personnes. Quand on voit que la ville d'Honfleur compte 7 000 habitants, c'est juste un peu compliqué d'un point de vue logistique d'accueillir autant de monde - François Chanteloup, Directeur des services de la communauté de communes du pays d'Honfleur-Beuzeville.
De son côté, la Préfecture du Calavados s'est engagé à réguler la situation dimanche prochain, après les cérémonies religieuses.