Privé de musées depuis plus de 3 mois, à cause des mesures sanitaires, le public se retourne vers les galeries pour admirer des oeuvres artistiques. A Honfleur, la fréquentation est sans précédant.
Plus que jamais, la cité des peintres porte bien son nom. Depuis les mesures sanitaires effectives le 30 octobre 2020 et la fermeture des musées, les nombreuses galeries d'art connaissent une fréquentation inhabituelle. Le public, avide de culture et de contemplations artistiques, n'hésite plus à franchir la porte.
En temps normal, le public n'entre pas forcément si facilement que ça dans les galeries. Il y a toujours une appréhension. Là, elle est gommée par le manque d'offre. Ca me satisfait sur la vocation de passeur d'art et de pédagogue.
Une ville musée
Des milliers d'oeuvres s'offrent donc aux visiteurs qui sillonnent les rues d'Honfleur et ses 70 galeristes.
Danielle Bourdette, galeriste spécialisée depuis 40 ans dans l'art moderne et contemporain, expose notamment David Daoud. Pour ce peintre qui a vendu deux oeuvres à l'institut du monde arabe, actuellement fermé, c'est une occasion unique de retrouver son public.
Un artiste a besoin de montrer son travail pour se sentir heureux. Notre souci c'est que les gens puissent s'approprier l'oeuvre pour qu'on puisse continuer notre quête artistique. C'est l'ADN de l'homme.
VIDEO : le reportage d'Isabelle Ganne et Mathilde Baron (montage Rozenn Meheust) avec les interviews de :
- Danielle Bourdette-Gorzowski, galeriste
- David Daoud, artiste
