Alors que les piscines peuvent rouvrir, c'est le rush dans les bassins, avec une jauge à 50% qui limite le risque sanitaire. Mais attention aux noyade : avant la fermeture des piscines un enfant sur deux ne savait pas nager et les statistiques ne se sont pas améliorées avec le Covid.
Il est parfois difficile pour des parents qui savent à peine nager eux-mêmes d'évaluer le réel niveau de natation de leur enfant et beaucoup croient être en sécurité, à tort : savoir flotter et barboter sans crainte ne veut pas dire savoir nager.
"Un enfant sur deux ne sait pas nager en arrivant en sixième", nous rappelle Nicolas Duval, directeur d'Aquanacre à Douvres-la-Délivrande, dans la Calvados."On peut imaginer que ça ne s'est pas amélioré pendant cette longue période de fermeture de nos bassins mais nos maîtres-nageurs sont avertis et redoubleront encore de vigilance : la surveillance c'est leur savoir-faire." Alors que les piscines couvertes rouvrent pour tous ce 9 juin, la crainte est quand même-là. Dès le mois de mars, la ministre des sports s'en inquiétait. "Heureusement, on est à 50% de fréquentation, des jauges réduites imposées tout le mois de juin par le gouvernement que nous, nous prolongerons tout l'été vues les circonstances", précise Nicolas Duval.
Plus 30% de demande de cours de natation
Le savoir nager est donc aussi une préoccupation pour tous : de plus en plus de parents prennent conscience que c'est important grâce à la communication qui se développe sur le sujet. Les risques en piscines privés qui, dans le même temps, se multiplient dans nos jardins, poussent souvent les familles à agir.
Pendant ces très longs mois de fermeture on a été submergés de mails et les demandes d'inscriptions au cours d'initiation ou perfectionnement pendant l'été se sont accumulées. On a réussi à optimiser un maximum notre planning pour accueillir environ 30% d'enfants en plus à partir des prochaines semaines et tout l'été.
Dans une piscine comme celle de Douvres-la-Délivrandes, il va falloir s'organiser tout l'été pour se rendre à la piscine, surtout en période de grosses chaleurs : "les tickets d'entrée comme au cinéma, peuvent se réserver sur Internet via notre site. Il y aura un nombre d'entrées limité à 500 contre 700 d'habitude. Certains jours, il y aura une file d'attente."
Une gestion de la fréquentation qui sera en adéquation avec la prévention sanitaire et la gestion des risques de noyade, même si ces accidents sont très rare dans un établissement surveillé.
Sur les plages : les sauveteurs de la SNSM se préparent aussi
"Ils terminent en ce moment leur formation au niveau national et je viens de voir la liste des 130 MNS (maîtres-nageurs-sauveteurs) qui arriveront sur les plages du Calvados cet été, entre le 1er et le 3 juillet. Certains nous viennent de Marseille, d'autres de Bretagne ou du centre de la France."
Philippe Auzou, le délégué 14 pour la SNSM approuve cette attention particulière qu'il faut porter dès maintenant sur les plages : avec le déconfinement, le couvre-feu élargi à 23H, les jours qui s'allongent, les beaux jours, etc. C'est autant de risques de voir des gens venir en groupe à la plage et adopter parfois un comportement dangereux pour eux-mêmes.
Et puis les enfants, seront doublement surveillés cet été.
On est toujours très attentifs à ces messages. Pour le moment, c'est très calme mais on sait que c'est dans l'air du temps. On sera bon pied, bon oeil !
Une alerte prévention qui doit aussi être entendue par les adultes et tous les parents d'enfants de 6 à10 ans : ne pas les lâcher des yeux quand ils sont près d'une bassin ou à la plage. Ils sont les plus concernés et représentent 45% des noyades.