Les agriculteurs favorisent la nidification des chouettes effraies pour lutter naturellement contre les rongeurs

Pour lutter contre la prolifération des rongeurs, nuisibles sur leur exploitation, plusieurs agriculteurs de l'Orne favorisent l'installation de chouettes effraies dans leurs bâtiments. Le rapace chasse naturellement les campagnols et mulots chaque jour.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Avec sa face blanche en forme de coeur, la chouette effraie est un oiseau emblématique de notre territoire, qui fait aujourd'hui le bonheur de plusieurs agriculteurs de l'Orne. 

Des nichoirs ont été installés dans plusieurs exploitations agricoles du département pour faciliter l'installation du rapace, redoutable chasseur des campagnols, mulots et autres souris.

Des micromammifères indésirables sur les parcelles des éleveurs et producteurs, car ils consomment les récoltes et salissent les granges avec leurs excréments.

"Les agriculteurs qui sont collectés par la laiterie Gillot ont, dans la filière AOP, l'obligation d'éviter des souillures dans l'alimentation des animaux. La laiterie impose la dératisation chimique alors que c'est quelque chose que l'on peut naturellement faire avec des espèces autochtones comme la chouette effraie" décrit Yohann Launay, chargé de mission scientifique du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) des collines normandes, à l'initiative de cette reconnexion entre les agriculteurs et le rapace.

Moins de frais pour les agriculteurs

Avec sa nichée, une chouette effraie "consomme environ 160 kilos de micromammifères sur son site de reproduction" ajoute Yohann Launay.

"C'est un animal qui me plait, qui me fascine et s'il mange les rats tant mieux. Il y a moins de souris déjà" remarque Nicolas Ferret, agriculteur à Bellou-en-Houlme qui accueille chez lui une nichée de quatre jeunes chouettes effraies. 

durée de la vidéo : 00h01mn49s
Pour lutter contre la prolifération des rongeurs, nuisibles sur leur exploitation, plusieurs agriculteurs favorisent l'installation de chouettes effraies dans leurs bâtiments. Le rapace chasse naturellement les campagnols et mulots chaque jour. ©France 3 Normandie

Ce dispositif est une aubaine pour les agriculteurs, qui réduisent ainsi leurs dépenses liées à l'achat de produits de dératisation. Mais c'est aussi profitable pour les chouettes effraies, car la mise en place de nichoirs compense l'important manque de sites de reproduction chez l'espèce

"On a installé 34 nichoirs en 2022. Et on a un taux d'occupation qui est proche de 40% dès cette année, ce qui prouve leur besoin d'endroits pour nicher" détaille Yohann Launay.

Passer de 5 à 40 couples de chouettes en trois ans

Tous les oiseaux retrouvés dans les nichoirs des agriculteurs sont bagués pour être identifiés et suivis scientifiquement.

Ce sont des bagues d'authentification qui indique que l'oiseau a été bagué en France. Ça va permettre de voir si les oiseaux qui sont nés là vont permettre d'alimenter notre population locale ou partir ailleurs 

James Jean-Baptiste, du groupe ornithologique normand

Grâce à cette association entre agriculteurs et chouettes effraies, les naturalistes espèrent accroître significativement la population de chouettes effraies dans le secteur. 

L'ambition est de passer de 5 couples actuellement, à une quarantaine d'ici trois ans grâce aux nichoirs installés dans les exploitations.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information