Le Pays d’Auge s’inquiète de la disparition progressive des services publics . Des élus manifestaient en fin d’après –midi pour interpeller le sous-préfet.
Ils ont tenu à arborer leur écharpe tricolore pour donner de l’ampleur à cette gronde. Les élus sont en colère, exaspérés selon leurs propres mots. Ces élus du Pays d’Auge étaient une centaine ce vendredi après-midi devant la sous-préfecture de Lisieux.
Ils en ont assez de voir l’Etat abandonner leur secteur petit à petit. "Ca fait 30 ans que ça dure" affirme même Serge Tougard maire de Fauguernon et élu régional dans le groupe d’Hervé Morin.
Il y a eu d’abord la prison, fermée en 1990 car elle était devenue trop petite et vétuste. Même Yvette Roudy qui est intervenue n’avait pas pu la sauver. Puis il y a eu la Banque de France, un imposant bâtiment de briques qui symbolisait l’importance économique de Lisieux au siècle dernier, fermée en 2003. Tout son personnel avait alors été muté à Caen. Et puis il y a les trésoreries, les bureaux décentralisés des impôts : Saint-Pierre-sur-Dives, Livarot, Orbec ont fermé. Et on parle maintenant de Pont-l'Evêque qui pourrait subir le même sort.
Lisieux tremble !
Tous les élus du territoire du Pays d’Auge unis pour le maintien des services publics en particulier le TGI de Lisieux! pic.twitter.com/IZ6W4yZ5GT
— Nathalie Porte (@nathdu12_porte) 16 février 2018
A Lisieux il y a plus brûlant encore : le dossier du Tribunal de Grande Instance. On le sait est sur la sellette avec la réforme de la justice qui se profile. Hier avocats et magistrats manifestaient pour exprimer leurs craintes s’il devient un tribunal de proximité.
Il y a aussi l’IUT ! Avec ces deux départements et ses 215 étudiants, il se sent dans le collimateur depuis près d’un an. Il faut comprendre expliquent les élus, que c’est à chaque fois des dizaines de familles qui partent. Le Pays d’Auge se vide. Le pouvoir d’achat diminue. Et c'est la cascade : des commerces, c’est le cercle infernal.
Heureusement l’hôpital est lié au CHU de Caen. A ce titre, il se porte bien et c’est d’ailleurs tout ce qui leur reste.
Non il n’y a pas que les zones montagneuses du sud de la France qui souffrent assurent-ils !