À 100 euros le m2, les acquéreurs se précipitent pour ces terrains en bord de mer

La ville de Ouistreham met en vente 13 terrains sur le site de la Pointe du Siège, un cordon dunaire dans l'estuaire de l'Orne, à côté d'une zone protégée.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est l'affluence cette semaine à la Pointe du Siège de Ouistreham. Pendant 4 jours, des visites sont organisées pour découvrir les 13 lots de terrains vendus en bord de mer par la municipalité, dans une zone urbaine actuellement affectée à l’habitat touristique et de loisirs et à l’hébergement touristique, et toute proche d'une réserve naturelle.

Des centaines d'acquéreurs potentiels

Le cabinet notarial qui organise la vente ne s'attendait pas à voir défiler autant de monde. "Pas loin de deux cents personnes, rien que pour la première journée de visite, et il reste trois jours ! " se félicite Guillaume Coquelin, notaire à Ouistreham.

"Un produit exceptionnel" mis à prix 100 euros le m2

"Ce qui m’intéresse, c’est d'avoir un terrain de loisirs à proximité de la mer, avec vue sur les oiseaux, la baie…" Frédéric habite Caen, et il se voit déjà passer ses week-ends ici, face à la réserve ornithologique. Tout comme Reynald et Marie-Chantal, des parisiens prêts à investir dans un pied-à-terre, "un projet de placement" qu'ils pourraient aussi louer. 

Les terrains en bord de mer se font rares, très rares. Et la municipalité peut espérer en obtenir un bien meilleur tarif que le minimum demandé.

Le minimum demandé est de 100 euros le m2. Ça va être beaucoup plus important à mon avis. S'il y en a qui veulent mettre 1000 euros du m2, ils peuvent ! Mais je ne pense pas que ça aille jusque-là.

Guillaume Coquelin, notaire à Ouistreham

En comparaison, le parc résidentiel de Loisirs des Roches, tout près de Ouistreham, propose actuellement des terrains de 400 m2 à un peu plus de 200 euros du m2, avec possibilité d'y installer un mobil-home (annonce parue sur le site de Ouest-France Immo)

Sur le même site d'annonce, d'autres terrains sur la commune de Ouistreham sont proposés aux alentours de 400 euros le m2, mais avec moins de restrictions de constructions. Car à la Pointe du Siège, tout ne pourra pas être envisagé.

Mais l'offre la plus élevée ne sera pas forcément celle qui sera retenue. Les meilleures offres seront soumises par le cabinet notarial au conseil municipal qui prendra la décision finale.

"La mairie va prendre en compte l’offre et le projet, explique Guillaume Coquelin. S'il n'y a pas de projet, l'offre a peu de chance d’aboutir." Car ce qui importe, c'est le devenir du quartier, laissé à l'abandon depuis plusieurs années. 

Une bonne affaire ?

Les terrains vendus à la Pointe du Siège ont une superficie de 306 à 489 m2. Ils sont actuellement occupés de constructions individuelles et de cabanons, tous notés "en très mauvais état", impossible à rénover. Les futures constructions, elles, ne pourront pas dépasser 15% de la superficie du terrain, en fonction de leur zone, soit des constructions de 45 m2 pour les plus petites. 

Et les restrictions sont nombreuses : 

  • pas de résidence principale
  • pas de mobil-home
  • des constructions en bois uniquement
  • pas d'étage
  • pas de sous-sol
  • pas de constructions d’immeubles collectifs ni de constructions individuelles groupées
  • etc ...

Pour plus de détails, le cahier des charges est consultable en ligne.

Et le risque de submersion ?

Cette zone n'est pas concernée dans le plan de prévention de Ouistreham, mais il est précisé dans le cahier des charges qu’il y aura éventuellement une zone inondable. "À terme, on ne sait pas, mais c’est probable", consent Frédéric. Ce potentiel acquéreur se dit toujours intéressé, même si, pour lui, il y a un "double risque : risque de submersion et de capillarité par les nappes phréatiques."

Mais il espère bien profiter de l'endroit pendant 10 ou 15 ans. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information