Sauveteurs en mer : dans le Calvados, la SNSM en appelle aux dons pour financer la modernisation de ses bateaux

La campagne d'hiver est lancée. Pour financer l'entretien de ses bateaux, la formation des bénévoles et un matériel de plus en plus performant, la SNSM en appelle à la générosité de chacun.

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Sauver des vies, ça a un coût. Les sauveteurs en mer de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) le savent bien. Après avoir réalisé dans le Calvados plus de 181 interventions en mer et sauvé une quarantaine de vies, en 2020, l'association a lancé à la mi-novembre une campagne d'hiver de collecte de dons, pour gérer ses dépenses grandissantes. 

La flotte à renouveler 

L'argent collecté permettra dans un premier temps de renouveler la flotte de l'association. Les bateaux de la SNSM sont renouvelés tous les 25 ans, environ, et aujourd'hui, l'échéance arrive à grands pas. "Toute la flotte est vieillissante", affirme Philippe Auzou, délégué départemental de la SNSM du Calvados. 

"D'ici les 7 prochaines années, on aura pratiquement toute la flotte du Calvados à remplacer", explique-t-il. Sur les 8 stations permanentes du Calvados (Honfleur, Dives-sur-Mer, Ouistreham, Courseulles-sur-Mer, Isigny-sur-Mer, Port-en-Bessin-Huppain, La Touques -Trouville et Grandcamp-Maisy), 7 devront remplacer leurs bateaux. 

Ainsi, à titre d'exemple, le bateau de Port-en-Bessin-Huppain doit notamment être remplacé d'ici un an ou deux, pour un coût qui avoisine les 1,8 million d'euros, ainsi que celui de Courseulles-sur-Mer, pour un montant d'environ 1,5 million d'euros. L'association reçoit une aide de la part des collectivités, mais pour Philippe Auzou, cela n'est pas suffisant. "La part laissée à la station reste encore trop importante".

L'entretien à assurer

Les sauveteurs doivent également assurer l'entretien des embarcations, rappelle-t-il. "Ce sont des montants qui se situent entre 20 et 30 000 euros par an." Les coûts d'entretien montent vite, notamment à Ouistreham, explique le délégué départemental du Calvados. 72% du financement de la SNSM provient de dons privés. 

Puis, "il faut aussi réussir à payer la facture de gazole", ajoute Philippe Auzou. Avec des prix qui ne cessent d'augmenter, les dépenses en combustible représentent un poste de plus en plus important sur le budget global. 

Un matériel de plus en plus moderne

Les dons serviront également à aider la SNSM à financer des investissements dans du matériel de pointe. La station de Dives-sur-Mer, par exemple, entend s'équiper d'une caméra thermique, ce qui représenterait un investissement de 10 000 euros. "Sur le budget annuel d'une station locale, c'est énorme", commente le délégué départemental. 

Quand on est en train de sauver quelqu'un, on court après le temps

Philippe Auzou, délégué départemental de la SNSM du Calvados

En modernisant le matériel des sauveteurs, l'association entend réaliser un gain de temps considérable sur les opérations. Le casque thermique permettra ainsi de faciliter les recherches d'une personne qui se trouve à l'eau, notamment en temps de brume ou de grand brouillard. 

Former les bénévoles

Enfin, la formation prend également une place significative dans le budget annuel de l'association. En effet, les marins sont de moins en moins issus de formation maritime. La SNSM doit alors leur assurer un complément d'apprentissage pour que tout se passe bien, une fois en mer. "Nous sommes obligés de les former de A à Z", explique Philippe Auzou. 

En comptant les multiples formations, ainsi que le compagnonnage sur les bateaux auprès de bénévoles expérimentés, l'ensemble de la formation peut parfois durer jusqu'à 6 mois. "Très souvent, nos bénévoles doivent se former sur leurs jours de congé", précise-t-il. 

Pour soutenir la SNSM, il est possible d'envoyer un don de 50 euros pour participer au financement de l'achat d'une paire de jumelles, de 100 euros pour participer au financement d'un casque de sécurité, ou de 180 euros pour participer au financement d'une embarcation de sauvetage. Il est également possible de choisir le montant de son don une seule fois. 

La SNSM (Société nationale de sauvetage en mer)

Née en 1967 de la fusion de la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) et de la Société des hospitaliers sauveteurs bretons, la SNSM garde aujourd'hui depuis plus de 50 ans un oeil sur la mer un peu partout en France, avec des antennes dans plus de 200 sites du littoral métropolitain et ultramarin. 

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