D'ici 2020, la portion d'autoroute entre Dozulé et Pont-l'Evêque va passer de deux à trois voies. Une bonne nouvelle pour les usagers. Mais le chantier, important, suscite des mécontentement dans les communes limitrophes.
Inauguré au siècle dernier (en 1976), les 22 kilomètres d'autoroute entre Pont-L'Evêque et Dozule vont bientôt passer au troisième millénaire. Si tout se passe bien, les usagers de l'A13 circuleront à partir de juin 2020 sur trois voies au lieu de deux. Un important chantier à 163 millions d'euros pour s'adapter au trafic actuel: 40 000 véhicules par jour, dont 14% de poids-lourd.
Alors, tout roule ? Pas vraiment car plusieurs voies discordantes commencent à se faire entendre dans les 14 communes limitrophes directement impactées par le chantier. A Angerville, par exemple, une route, la départementale 287, a été fermée durant deux semaines sans prévenir le premier magistrat de cette commune de 180 habitants. "C'est un grand chantier, c'est inéluctable", reconnaît le maire, Gérard Naimi, "Mais tout fonctionnerait mieux si les gens étaient avertis, ne serait ce que pour les transports, les bus scolaires, les services de secours ou la poste."
Mais le gros point noir se situe à Dozulé. A quelques kilomètres de la commune, la départementale 142. Cette route, qui enjambe l'A13, est empruntée quotidiennement par 2000 véhicules. L'élargissement de l'autoroute va nécessiter une modification des ponts et donc leur fermeture provisoire. Pour la D142, cela doit durer 8 mois. Une catastrophe pour les entreprises locales, notamment dans le secteur du commerce. Une solution technique, impactant plus faiblement la circulation, avait pourtant été élaborée par la SAPN. Avant d'être rejetée par l'Etat.
Reportage d'Hélène Jacques et Jean-Michel Guillaud
Intervenants:
- Gérard Naimi, maire d'Angerville
- Eric Andro, responsable magasin Super U
- Sophie Gaugain, maire de Dozulé