Plusieurs associations d'élus locaux ont rencontré ce vendredi les ministres de l'Education nationale et de la cohésion des territoires. Le gouvernement les a en partie rassuré. La commune de Valorbiquet dans le Calvados a décidé de faire machine arrière: la rentrée aura bien lieu ce lundi.
Le cas de cette commune du Calvados avait été largement médiatisé, devenant un peu le symbole d'une résistance des collectivités à la réduction des contrats aidés voulue par le gouvernement. Le conseil municipal de Valorbiquet avait décidé de reporter d'une semaine la rentrée dans ses écoles. Dans un post publié sur Facebook, Madame le Maire, Chrystelle Bacq-De Paepe, expliquait que sa commune serait contrainte d'embaucher cinq personnes en CDD pour encadrer les enfants, un coût de 67 000 euros minimum non budgétés par la commune, et demandait "un assouplissement de la part de l'Etat". Dans la région, d'autres communes n'avaient pas tardé à suivre cet exemple, comme Sartilly dans la Manche.
Ce vendredi, la commune de Valorbiquet a décidé de revenir sur sa décision. C'est par le biais de sa page Facebook qu'elle informe ses administrés que la rentrée scolaire aura lieu ce lundi 4 septembre. Ce revirement fait suite à une série d'échanges avec l'inspection académique.
Des "éléments de souplesse"
D'autres communes devraient adopter la même démarche suite à la réunion organisée ce vendredi entre plusieurs assoxiations d'élus locaux et les ministres de l'Education nationale et de la Cohésion du territoire. Le gouvernement semble avoir voulu faire un geste d'apaisement à destination des communes à trois jours de la rentrée. François Baroin (LR), président de l'Association des maires de France (AMF) a évoqué l'introduction d' " éléments de souplesse", sans beaucoup plus de précision. "Nous n'avons pas de chiffre, nous avons juste des engagements, c'est de la technique budgétaire, mais ça devrait permettre de régler les tensions qui existent et qui sont nombreuses depuis huit jours", a-t-il estimé.Mais selon François Baroin, le problème demeure. "L'État va regarder au cas par cas, les préfets auront l'obligation d'être à l'écoute
des maires pour régler les situations particulières. Mais c'est un pis-aller, ça va certainement sauver la rentrée scolaire qui se prépare plutôt dans de bonnes conditions, mais ça ne règlera pas tout", a fait valoir le président de l'AMF.