En septembre dernier, la fermeture de la brigade de gendarmerie avait créé une vive émotion dans cette petite commune du Calvados. Les képis sont de retour mais partagent désormais leur bureaux avec les postiers.
La nouvelle était tombée au coeur de l'été, presque en catimini, mais elle n'était finalement pas passée inaperçue. Dans le cadre de la régorganisation de la gendarmerie, cinq brigades étaient supprimées le 1er septembre dans le Calvados. Parmi elles, celle de la commune de Saint-Sever. Malgré la faible activité (seulement trois plaintes enregistrées en 2015), les élus ont tenté locaux ont tenté de conserver les cinq militaires en poste en interpellant le ministre de l'Intérieur. Peine perdue.
Mais deux mois plus tard, la gendarmerie fait savoir qu'elle n'a pas totalement déserté Saint-Sever. L'ancienne gendarmerie est toujours laissée à l'abandon. Les militaires ont préféré opter pour le co-working, plus tendance en ce moment. Trois demies-journées par semaine (mardi, jeudi et samedi de 9 h à 12 h) ils tiennent leur permanence dans l'agence postale de la commune. "Cette brigade déconcentrée offre tous les services qu'une brigade normale pourrait offrir", affirme le colonel Laurent Guérin.
Pour la Poste, en pleine réorganisation et soucieuse actuellement de sa rentabilité, notamment en milieu rural, la collaboration avec la gendarmerie est intéressante. Les militaires sont locataires et apportent un complémentd e recette à l'agence. "J'ose espérer que cette mutualisation permette au bureau de poste de rester effectivement ouvert sur notre commune", indique Jean-Pierre Noury, le maire de Saint-Sever.
Reportage de Pierre-Marie Puaud et Thierry Cléon
Intervenants:
- Colonel Laurent Gérin, commandant en second - groupement de gendarmerie du Calvados
- Gérard Vidal, direction de la transformation du réseau - La Poste Basse-Normandie
- Jean-Pierre Noury, maire de Saint-Sever Calvados