Le viaduc de la Souleuvre, à La Ferrière-Harang dans le Calvados, accueille un chantier suspendu à 40 mètres au-dessus du sol. Skyparc, l'entreprise qui exploite le lieu, y installe une nouvelle attraction de saut à l'élastique sur un pilier de l'édifice.
Une grue de 500 tonnes s'élève dans le ciel, une terrasse métallique y est suspendue et des ouvriers s'affairent à quelques pas du vide. Sur le viaduc de la Souleuvre, à La Ferrière-Harang dans le Calvados, un chantier d'exception est en route.
Ce viaduc très touristique, qui franchit la vallée de la Souleuvre à 60 mètres du sol et attire près de 100 000 visiteurs chaque année, s'apprête à abriter une nouvelle installation de saut à l'élastique.
La société Skyparc, qui exploite le lieu, fait construire sur l'un des piliers de l'édifice une plateforme de 120 mètres carrés, d'où les plus téméraires pourront bientôt s'élancer pour un "saut pendulaire sur corde", dans le vide.
"On va se jeter dans le vide, de cette structure qui est en train d'être installé, d'une hauteur de 35 mètres. Et le sauteur va pouvoir penduler sur corde", c'est-à-dire se balancer dans le vide sur des dizaines de mètres, détaille Mickaël Mulot, le directeur du site. "Ça donnera l'effet d'être happé par le fond de la vallée", s'enthousiasme encore Kilian Boutrois, le responsable technique de la future attraction.
Un chantier technique
L'entreprise Skyparc n'en est pas à son premier coup d'éclat sur le viaduc de la Souleuvre. En 1990, elle avait déjà été pionnière en faisant installer sur cet ancien viaduc ferroviaire, désaffecté depuis 1970, la première structure de saut à l'élastique de France, encore utilisée aujourd'hui.
Depuis, une tyrolienne et une balançoire géante se sont ajoutées. L'ensemble des attractions attire 20 000 clients par an. Depuis quinze ans, le site n'avait plus ouvert de nouvelle attraction. Skyparc espère que son nouveau saut pendulaire attirera, à terme, jusqu'à 7 000 personnes supplémentaires chaque année, et 3 000 dès l'année prochaine.
"Avec le Covid et les confinements, les gens se sont rendu compte d'un besoin de prendre l'air", confie Kilian Boutrois, le responsable technique de Skyparc. "On voit un essor particulier des sites à sensations fortes comme le nôtre".
Le chantier est, lui aussi, à sensations fortes. Il est particulièrement difficile à mener puisque suspendu à 40 mètres au-dessus du vide, sur un pilier qui surplombe une pente. Impossible donc de monter la structure à l'aide de nacelles ; il faut l'intervention de cordistes pour fixer la grande terrasse au pilier. "On n'a aucun accès aux piles, donc on a préparé cette pièce au sol, on l'a pré-assemblée une semaine avant pour éviter d'avoir trop de manipulations à faire dans le vide", explique Jérôme Gondouin, le chef du chantier.
L'installation, dont le chantier coûte 600 000 euros, sera inaugurée en mars 2024, promet Skyparc.