Un cheval squelettique, retrouvé déshydraté au Val d’Arry (Calvados), a été secouru le 26 juin par l'association Stéphane Lamart qui œuvre pour le bien-être animal. Son fondateur déplore "un nombre alarmant" d'abandons d'équidés ces derniers mois.
Ce sont les os apparents du cheval qui ont alerté le bénévole. L'équidé squelettique errait "affamé et déshydraté" dans un herbage de la commune de Val d'Arry (Calvados), quand l'association Stéphane Lamart l'a recueilli, mercredi 26 juin.
"L'amaigrissement très prononcé de ce cheval révèle une absence de soins prolongée, constitutive de mauvais traitements caractéristiques. En outre, il semble que le cheval soit laissé à l'abandon", rapporte l'association pour la défense du bien-être animal, qui a porté plainte auprès du procureur de Caen.
Les particuliers pointés du doigt
L'animal âgé de 25 ans n'a pas pu être pris en charge dans les deux refuges de l'association en Normandie - à Aunay-sur-Odon (chiens) et à Caumont-sur-Aure (chiens, chats et animaux en fin de vie) - faute de places suffisantes. Il a été confié à la Fondation Brigitte Bardot.
Avec un cheval, on s'engage au minimum pour trente ans : il faut que les gens y pensent.
Stéphane Lamart, fondateur de l'association
"Nous saisissons de plus en plus de chevaux chez les particuliers, explique Stéphane Lamart. Ils en adoptent pour les promenades et les bons côtés mais un cheval demande des soins beaucoup plus importants et coûteux que les chiens et les chats".
7 chevaux recueillis en huit mois
En l'occurrence, la structure associative a recueilli sept chevaux maltraités en l'espace de huit mois. Un nombre de signalements "alarmant", que Stéphane Lamart explique par "le manque d'argent des propriétaires : Ils préfèrent laisser le cheval dépérir ou lui administrer le minimum de soins plutôt de payer le vétérinaire".
Chaque mois, nous déboursons 2 700 euros uniquement pour les frais de pension des chevaux maltraités.
Stéphane Lamart, fondateur de l'association
Contacté par l'association, le propriétaire du cheval retrouvé au Val d'Arry affirme que l'animal souffrirait d'une tumeur qui l'empêche de s'alimenter. "Un bilan vétérinaire nous apportera les éléments", répond Stéphane Lamart.
Une fois récupérés par l'association, les chevaux maltraités sont placés dans des pensions. "Une pension pour un cheval coûte 180 euros par mois pour l'hébergement, sans compter les soins médicaux et la nourriture", conclut-il. Un coût bien plus élevé que celui des animaux de compagnie.
Si vous êtes témoin d'un cas de maltraitance animale, vous pouvez contacter le standard de l'association Stéphane Lamart au 01 46 81 54 64. Les services vétérinaires de la DDPP recueillent aussi les signalements sur son site internet.