Dans le viseur de la justice, l'équipe Arkea-Samsic prend le départ de la 81e Paris-Camembert

La 81e édition de la course Paris-Camembert se déroule ce mardi 22 septembre. Sur la ligne de départ, l'équipe française Arkéa-Samsic, dont "une petite partie des coureurs" fait l'objet d'une enquête ouverte par le aprquet de Marseille, après le Tour de France. 

Il a fait l'impasse cette année sur la Grande Boucle. Pendant que ses coéquipiers remontait les Champs Elysée ce dimanche lors de l'ultime étape du Tour de France, le sprinteur Nacer Bouhanni remportait le Grand Prix d'Isbergues, dans le Pas de Calais. Une troisième victoire cette saison pour le coureur de 30 ans, ancien champion de France de cyclisme sur route, qui avait connu plusieurs mois difficiles. Et qui figure aujourd'hui parmi les favoris de cette 81e édition de la Paris-Camembert.
 

Pourtant, la course ne va pas se dérouler dans les conditions les plus sereines pour son équipe, Arkea-Samsic, dont plusieurs membres sont visés par une enquête dirigée par le Parquet de Marseille. Ebranlée par le passé par des scandales liés au dopage, la Grande Boucle avait été épargnée par les affaires depuis plusieurs années. La voilà rattrappée au lendemain d'une édition un peu particulière, compte tenu du contexte sanitaire.

Au cours de cette enquête dirigée par le parquet de Marseille au titre du pôle santé publique et visant "une petite partie des coureurs" de l'équipe, ont été découverts "de nombreux produits de santé dont des médicaments dans leurs affaires personnelles, mais également et surtout une méthode pouvant être qualifiée de dopante", a précisé ce lundi la procureure de Marseille, Dominique Laurens.

"des méthodes inacceptables et toujours combattues"

Deux gardes à vue étaient en cours lundi, dans l'entourage d'un coureur, a ajouté la magistrate, sans préciser l'identité des personnes entendues par les enquêteurs. Selon nos confrères du Parisien, il s'agit d'un médecin et d'un kinésithérapeute. Le manager général de l'équipe bretonne Emmanuel Hubert a déclaré à l'AFP "bien évidemment soutenir (ses) coureurs. Mais s'il s'avérait qu'à l'issue de l'enquête en cours, des éléments venaient confirmer la véracité de pratiques de dopage, l'équipe se désolidariserait immédiatement de tels actes et prendrait sans attendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin aux liens pouvant les unir avec des méthodes inacceptables et toujours combattues".

"Un nombre très limité de coureurs"    

Selon des précisions fournies à l'AFP par une source proche du dossier et confirmant des informations du Journal du Dimanche et de L'Equipe, la perquisition menée mercredi à Méribel par l'OCLAESP a visé plusieurs coureurs de l'équipe, dont le Colombien Dayer Quintana, le frère de Nairo, et des membres de l'équipe médicale.  Emmanuel Hubert a pour sa part simplement indiqué que la perquisition n'a "concerné qu'un nombre très limité de coureurs, ainsi que leur entourage proche, non salarié de l'équipe".
   
L'enquête a été ouverte sur des chefs "d'administration et prescription à un sportif sans justification médicale de substance ou méthode interdite dans le cadre d'une manifestation sportive, aide à l'utilisation et incitation à l'usage de substance ou méthode interdite aux sportifs, transport et détention de substance ou méthode interdite aux fins d'usage par un sportif sans justification médicale", a aussi précisé Mme Laurens, rappelant que la peine encourue était de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
    
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