Vos plus beaux souvenirs de vacances : il y a 20 ans, le "petit nid" de Sophie à Villers-sur-Mer

Tout au long de l'été, on partage vos plus beaux souvenirs de vacances. Celles de Sophie, dès les années 1990, c'était à Villers-sur-Mer. Une maison du bonheur au nom poétique de "petit nid", loin de la grisaille parisienne.

La vraie vie, c'était à Paris, au premier étage du bistro de son père, puis aux Lilas (Seine-Saint-Denis), banlieue tranquille accolée à la capitale. Alors le temps des vacances, à Villers-sur-Mer (Calvados), Sophie Caldaguès, 30 ans, prenait le large avec son frère jumeau. C'était le temps de l'insouciance.

"Le "petit nid", c’était un lieu de rencontres entre plusieurs villes, plusieurs âges, plusieurs envies."

Sophie Caldaguès

30 ans

"C'était la liberté"

"La maison, c’était à mon grand-père. Il venait d’une famille pauvre d’Auvergne, à Chaudes-Aigues, et avait épousé une journaliste italienne dans un journal franco-américain. Pour l’époque, c’était impressionnant ! Quand il est mort, ses trois fils se sont partagé son héritage. Mon père a eu le bistro, un de mes oncles, un appartement, et mon oncle, Christian, le "petit nid" de Villers-sur-Mer, près de la plage."

"J’ai commencé à y aller très jeune, je pense quand j’étais bébé. Mon père m’emmenait en voiture. Ça nous faisait un petit voyage… C’était la plage, le sable, le soleil, ça changeait un peu de Paris. Et puis, quand mon père a rencontré son ex-compagne, on y allait tous ensemble, avec mon "quasi-frère" et ma "quasi-sœur" [un surnom affectueux donné par Sophie aux enfants de son ancienne belle-mère, ndlr]. Et comme les parents de mon ancienne belle-mère avaient un appartement à Blonville… En fin de compte, on s’y retrouvait tous. C’était une grosse réunion de famille !"

"Je me souviens de la petite rue passante avec tous les commerces. Ma tante, italienne d’origine, allait chercher de la viande chez le boucher pour préparer des des pâtes à la bolognaise. Et puis, je me souviens des gros plateaux de fruits de mer, moules, crevettes, huîtres… Je ne mangeais pas ça à Paris !"

"La maison était étroite, un peu en hauteur, avec trois étages. Sur le porche, il y avait une plaque avec le nom "petit nid" dessus. A gauche, un petit jardin, avec une table, des transats, un parasol, des graviers. Et puis un chat, j’ai oublié comment il s’appelait. À l’intérieur, le salon, la cuisine, la salle de bain et les chambres. J’avais ma propre chambre. Chez ma mère, Antoine [son frère jumeau, ndlr] et moi, on dormait dans des lits superposés. Là, le fait d’avoir ma propre chambre, c’était la liberté !"

Le goût du sport et des rencontres

"Antoine et moi, on était inséparable. On faisait les mêmes activités là-bas. Du tir à l’arc… Et surtout du beach-volley. Mon oncle organisait un tournoi chaque été, le tournoi Caldaguès. D’ailleurs, il est assez connu, c’est devenu l’attraction de l’été. Et ça existe toujours. J’ai commencé à jouer quand j’avais 8 ans [en 2000, ndlr]. Les équipes étaient mixtes, c’était intergénérationnel, il y avait des habitués qui avaient 50-60 ans, mais aussi des jeunes. Mon frère et moi, on n’était pas dans la même équipe.

Et puis, la soirée de remise des prix se faisait au casino. On avait de petits prix, des petits objets. Tout le monde nous adorait, on était devenu des mascottes ! Je crois que c’est cet esprit d’initiative et de camaraderie qui m’a donné le goût du sport. Ça renforçait le lien avec mon oncle, qu’on ne voyait pas souvent."

"Mon oncle est médecin du sport et ostéopathe. Il a toujours voulu être joueur professionnel de volley-ball, mais mon grand-père s'y est opposé. Alors, il a fini ses études, et a lancé les tournois de beach-volley de Villers."

"Je me souviens aussi qu’on est allé souvent à Deauville, même si je ne crois pas être allée voir les courses de chevaux… Il y avait le minigolf. Plus tard, pour nos 18 ans, mon oncle et ma tante nous ont invités au casino de Villers. On y a mangé, c’était la première fois que je mangeais dans un restaurant aussi luxueux… Et puis, on a essayé les machines.

Les vacances à Villers, c’était toujours festif et familial. Le meilleur ami de mon père avait aussi une maison pas très loin, et deux jumelles. On faisait nos premières soirées, mon jumeau et moi, avec elles. Et plus tard, quand on était adolescent, des bains de minuit ! Le "petit nid", c’était un lieu de rencontres entre plusieurs villes, plusieurs âges, plusieurs envies. On a expérimenté les soirées, la jeunesse, le sport, la plage, la gastronomie, le fait de se sentir bien. C’était plein de trucs !"

Retrouver ses racines

"Je ne suis pas née en Normandie. Je n’y avais pas d’amis, par manque de temps : on y allait deux semaines, pas plus. Mais l’ambiance familiale de ces séjours, ça m’a touchée. Mon père, je ne le voyais pas souvent… Alors pour moi, c’était l’occasion de découvrir ma famille paternelle, le patrimoine de mon grand-père. Et puis, je me souviens que mon oncle et ma tante étaient hyper généreux."

"Le "petit nid", ça m’a permis de créer un lien avec toute une partie de ma famille que je voyais peu."

"La dernière fois que je suis allée à Villers-sur-Mer… Wow, ça fait longtemps. J’avais la vingtaine, je crois. Donc dix ans. Ce qui est intéressant, c’est qu’avant, on y allait enfants, en tant que neveux et nièce. Maintenant que l’on est adulte, c'est différent. La perspective a changé, on a grandi… Et je crois que mon oncle et ma tante ne savent plus trop comment s’occuper de nous."

Retour en 2023. Sophie évoque ces souvenirs avec tendresse et philosophie. "C'est positif, ça me fait du bien", assure-t-elle. "C'est peut-être pour la même raison que mon frère a acheté une maison dans la région." Avant de conclure : "Mon histoire avec la Normandie n'est pas finie !"

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