Cambodge : Emilie découvre l'association Rajana pour le travail des jeunes

Ça y est, me voici arrivée au Cambodge ! Je découvre Phnom Penh, la capitale. Sur place, je rencontre Mimul, directrice générale de Rajana, une association qui garantit de bonnes conditions de travail aux jeunes cambodgiens.

22 juin : le passage de la frontière entre le Laos et le Cambodge 

Je passe avec quelques difficultés liées à la corruption qui règne à la frontière. Le visa coûte 30$. Dans le bus notre "guide" prend un air sérieux et nous explique qu'il peut s'occuper de toutes les formalités administratives liées au passage de la frontière en échange de 40$.

Il indique que ceux qui souhaitent le faire par eux-mêmes doivent reprendre toutes leurs affaires hors du bus et que le bus partira sans eux s'ils tardent trop. Je décide de faire les formalités par moi-même. Heureusement 6 autres personnes sortent également du bus (sur les 40 personnes au total). Les douaniers insistent pour que l'on paie 1$ pour un tampon, 1$ pour un document concernant la vaccination, et 35$ au lieu de 30$ pour le visa. Comme ils ont en main mon passeport je ne fais pas la fière et paye donc 37$ mon visa cambodgien, soit 7$ en plus que le coût officiel.

23 - 25 juin : Phnom Penh. J'adore l'atmosphère de cette capitale ! Je me perds dans le grand marché russe. Je visite le musée du génocide qui se trouve dans une des prisons de la police politique des khmers rouges. Une visite qui me fait comprendre l'ampleur de ce régime autoritaire qui a duré entre 1975 et 1979 et qui a encore de nombreuses conséquences sur le pays aujourd'hui.

25 - 29 : C'est parti pour le sud du pays, direction Kampot et Kep. Je goûte à la tradition culinaire : le crabe au poivre.

30 juin - 3 juillet : Je prends le bateau pour aller me balader sur l'île de Koh Rong Samloem, un endroit paradisiaque.

Portrait  9 : Mimul, la remarquable 

Ça y est, me voilà arrivée au Cambodge ! Première destination : Phnom Penh, la capitale. Je découvre la ville en me promenant dans les rues au milieu des tuk-tuk vrombissants. Le palais royal est impressionnant. J'arrive au marché russe, un endroit rempli de vendeurs de nourriture, de vêtements, de bijoux et de toutes sortes de statuettes de Bouddha ! Je continue ma journée en me perdant dans les rues de la capitale.

Je passe devant une boutique d'objets artisanaux. Un chaleureux vendeur cambodgien m'accueille et m'explique la démarche de Rajana. C'est une association créée en 1995 pour valoriser et garantir de bonnes conditions de travail aux jeunes cambodgiens. Depuis, Rajana a grandi pour être aujourd'hui un grand producteur, détaillant et exportateur d'objets artisanaux. Je demande au vendeur s'il est possible de rencontrer une des femmes qui travaillent ici. Il m'emmène dans le bureau de Mimul, la directrice générale.

Mimul est née à Battambang, une ville de l'ouest du Cambodge. Elle grandit dans une famille modeste, entourée de ses 8 frères et sœurs. Elle va à l'école publique, jusqu'à ses 16 ans. Sa famille n'ayant pas les moyens de lui payer des études, elle doit trouver un travail. Mimul devient alors cuisinière et femme de ménage à mi-temps dans une ONG à Siem Reap, où elle gagne 50$ par mois. Elle y travaille pendant 6 ans.

Mimul décide ensuite d'apprendre l'anglais afin d'avoir un métier intéressant, avec de bonnes conditions de travail. Elle paye 5$ par mois dans une école privée et reçoit 1 heure de cours par jour, pendant 2 ans. Grâce à ses compétences en anglais, Mimul décroche un nouveau poste.

Elle devient vendeuse dans une boutique d'artisanat, pour l'association Rehab Crafts Cambodia. C'est une ONG qui emploie des cambodgiens handicapés afin de leur offrir un travail qui valorise leurs compétences. Mimul adore son nouveau poste où elle "travaille pour une cause qui lui est chère tout en pratiquant l'anglais, au contact direct des clients internationaux de la boutique".

Mimul se marie en 2002 et part rejoindre son époux à Phnom Penh. Elle arrive au bon endroit au bon moment car elle devient vendeuse et logisticienne au sein d'une nouvelle ONG, Rajana. Mimul est ravie de ce nouveau poste. 5 ans plus tard, elle devient Chef de produit développement. Elle suit plusieurs formations dont une au Japon et exerce ce métier passionnant pendant 2 ans.

L'une des activités principales de son nouveau poste est de lier des partenariats avec des entreprises ou des ONG afin de leur vendre les créations. Aujourd'hui, Rajana compte parmi ses acheteurs internationaux l'association "Oxfam Australia", "Ten Thousand Villages" ou encore "Empower International" par exemple. En 2011 Mimul est promue Directrice générale de Rajana.

Elle vit aujourd'hui avec son mari et ses 2 enfants, "bientôt 3" me confie-t-elle en caressant son ventre rond, le grand sourire aux lèvres.
Mimul peut financièrement inscrire ses enfants dans une bonne école où ils peuvent apprendre l'anglais. Elle les éduque en leur transmettant son savoir-faire et insiste sur le fait "qu'ils doivent apprécier de pouvoir étudier et apprendre l'anglais. Je leur raconte mon histoire afin qu'ils comprennent que tous les enfants n'ont pas cette chance."

Mimul est partie de loin pour arriver haut. "Savoir se créer des opportunités au lieu de les attendre", telle est sa philosophie de vie.
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