Canicule : alerte à la pollution à l'ozone en seine-maritime et dans l'eure

Le phénomène est réccurrent à chaque surchauffe du thermomètre. L'air va devenir irrespirable en normandie dès ce mardi. Les préfectures de l'Eure et de la Seine-Maritime déclenchent les procédures d'information-recommandation aux populations pour des pollutions à l'ozone et aux particules.   

 

Canicule et fortes chaleur oblige, l'air ambiant se dégrade. Les prévisions officielles d'Air Atmo Normandie indiquent une élévation inquiétante du niveau d’ozone sur la normandie pour les prochains jours.

Par conséquent, la procédure d’information-recommandation est activée pour l’ensemble de la seine maritime, à compter du 23 juillet. Selon la préfecture, cet épisode de pollution est imputable à des conditions météorologiques propices à la formation d’ozone dans
l’atmosphère dues à un fort ensoleillement et masses d’air provenant du sud-est.

Un phénomène similaire va toucher également le département de l'Eure qui sera en plus concerné par une pollution aux particules (PM10) et au dioxyde d’azote (NO2).

Résultat: des recommandations sanitaires ont été publiées par communiqué. 

En premier lieu, il convient de maintenir les pratiques habituelles de ventilation et d’aération (la situation lors d’un épisode de pollution ne justifie pas des mesures de confinement) et de ne pas aggraver les effets de cette pollution en s’exposant à des facteurs irritants
supplémentaires : fumée de tabac, utilisation de solvants en espace intérieur, exposition aux pollens en saison …
 

Des mesures spécifiques pour les personnes sensibles et vulnérables

Des consignes particulières sont réservées aux femmes enceintes, aux nourissons et jeunes enfants, aux personnes de plus de 65 ans, aux personnes asthmatiques, aux personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, et aux insuffisants cardiaques ou respiratoires.

Sont également concernées les personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et/ou dont les symptômes appparaissent ou sont amplifiés lors des pics, par exemple les personnes diabétiques ou immunodéprimées, les personnes souffrant d’affections neurologiques ou
à risque cardiaque, respiratoire, infectieux. 

Les conseils à suivre : 

– Privilégier des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d’effort ;

– Éviter les sorties durant l’après-midi lorsque l’ensoleillement est maximum ;

– Éviter les activités physiques et sportives intenses (qui obligent à respirer par la bouche) en extérieur, y compris les compétitions ;
   celles peu intenses à l’intérieur peuvent être maintenues ;

–Prendre conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement médical doit être adapté le cas échéant ;

– En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, prendre conseil auprès d’un professionnel de santé.
 

Des recommations comportementales valables pour tous les publics

Recommandations générales : 

-Éviter l’utilisation des groupes électrogènes, sauf en cas de nécessité.

-Reporter les travaux d’entretien ou de nettoyage effectués par la population ou les collectivités territoriales avec des outils non électriques (tondeuses, taille-haie…) ou des produits à base de solvants organiques (white-spirit, peinture, vernis décoratifs, produits de retouche automobile…).

Pour mémoire, le brûlage à l’air libre de déchet est interdit toute l’année. Cette pratique est sanctionnable. Il faut apporter les déchets verts en déchetterie où ils pourront être recyclés ou valorisés.


Recommandations pour les déplacements

-Privilégier le recours aux modes actifs, aux transports en commun ou au covoiturage. Sauf pour les personnes vulnérables ou sensibles à la pollution, l’usage du vélo ou la marche à pied ne sont pas déconseillés.

-Les entreprises et administrations sont invitées à adapter les horaires et modalités de travail pour faciliter ces pratiques et à réduire leurs déplacements automobiles non indispensables (en privilégiant le recours à l’audio et la visioconférence, voire le télétravail).
Les entreprises et administrations ayant mis en place un PDE/PDA doivent appliquer les mesures prévues.

-Sur les routes, adopter une conduite souple et modérer la vitesse sur le réseau routier à 2 × 2 voies. Il est conseillé d’abaisser sa vitesse de 20 km/h, sans toutefois descendre en dessous de 70 km/h.

Les mesures pour les transports (mer, terre, air) 

-Raccorder électriquement à quai les navires de mer et les bateaux fluviaux en substitution à la production électrique de bord par les groupes embarqués, dans la limite des installations disponibles.

-Reporter les essais moteurs des aéronefs dont l’objectif n’est pas d’entreprendre un vol.

-Reporter les tours de piste d’entraînement des aéronefs, à l’exception de ceux réalisés dans le cadre d’une formation initiale.

Les mesures pour les industries 

-Utiliser les systèmes de dépollution renforcés.

-Réduire les rejets atmosphériques, y compris par la baisse d’activité.

-Reporter certaines opérations émettrices de COV : travaux de maintenance, dégazage d’une installation, chargement ou déchargement de produits émettant des COV en l’absence de dispositif de récupération des vapeurs, etc.

-Reporter certaines opérations émettrices de particules ou d’oxydes d’azote.

-Reporter le démarrage d’unités à l’arrêt, sauf nécessité.

-Ne pas utiliser de groupes électrogènes, sauf nécessité pour l’activité industrielle.

-Vérifier les installations de combustion et le bon fonctionnement des dispositifs anti-pollution. Le cas échéant, les installations classées pour la protection de l’Environnement (ICPE) mettent en oeuvre les dispositions prévues dans leur arrêté d’autorisation d’exploiter en cas d’épisode de
  pollution.

Les mesures pour l'agriculture

-Suspendre la pratique de l’écobuage et les opérations de brûlage à l’air libre des sous-produits agricoles.