Gênés par les chantiers dans le centre-ville de Rouen, les commerçants de la rue Massacre ont poussé un cri de colère. Il a été entendu par la mairie qui annonce mettre un terme aux travaux de la rue piétonne.
Leur appel n'a pas été vain. Les commerçants de la rue Massacre, en centre-ville de Rouen ont poussé un cri de colère, mercredi 3 mai 2020, suite à des chantiers dans la rue piétonne. Finalement, après la diffusion de notre reportage, la mairie a décidé de suspendre la rénovation des pavés dans la rue Massacre.
Un reportage de Sylvie Callier et Didier Meunier - France Télévisions.
Après deux mois de fermeture, les enseignes comptent sur le déconfinement pour renflouer les caisses. Une tâche qui se revèle délicate avec l'arrivée d'échauffadages et de camions de chantiers dans cette rue étroite, expliquent les commerçants.
Hier c'était la réouverture des terrasses et (le chantier) commence... C'est pas super ! Surtout que ça fait du bruit, de la poussière et pour les clients ce n'est pas agréable.
Marianne Cheron, restauratrice.
Même constat pour Sarah Foucher, gérante d'une boutique de bijoux, qui a alerté sur les réseaux sociaux des difficultés économiques que pouvait engendrer une telle situation.
Rénovation des pavés
Le chantier permettrait de rénover les pavés de la rue Massacre. Des travaux publics qui auraient dû être effectués au mois de mars, mais la période de confinement est venue perturber l'agenda de la métropole. Les travaux avaient donc été reportés à une date ultérieure.
Fin du chantier "dès aujourd'hui"
Face aux nuisances subies par les commerçants, ils prendront fin dès aujourd'hui (jeudi 4 juin), assure le cabinet municipal. Une bonne nouvelle pour Sarah Foucher qui se réjouit de pouvoir de nouveau accueillir ses clients sans "camion collé à la vitrine".
"On est tous d’accord pour dire que les travaux sont importants et qu'il faut les faire, mais le moment n'est pas bien choisi. On a perdu beaucoup d'argent pendant le confinement. En tant que boutique indépendante, nous n'avions pas un gros stock à écouler, mais en terme de ventes, on était à -60 % par rapport à d'habitude", estime la gérante.
Un second chantier, sur une toiture privée, ne sera cependant pas interrompu. Mais Sarah Foucher l'assure, "c'est déjà mieux que rien".