Alors que la saison de la coquille Saint-Jacques doit s'ouvrir ce lundi 1er octobre pour les pêcheurs français, l'Ifremer annonce que le record en termes de ressource, sera encore battu cette année. Néanmoins, une partie de la zone de pêche sera interdite en raison la présence de toxines DSP.
Ce sont des chiffres qui vont conforter les pêcheurs français dans la démarche de préservation de la ressource entreprise voilà quelques années. 2017 avait été une année record. 2018 fera encore plus fort. A moins d'une semaine de l'ouverture officielle de la saison de la coquille, l'Ifremer a publié ce mardi son estimation des "stocks" en baie de Seine et en baie de Saint-Brieuc.
"Un niveau jamais vu"
Cette année, dans le secteur normand, "la biomasse totale exploitable de coquilles est à un niveau jamais vu, atteignant quasiment 63 600 tonnes". Pour rappel, l'an dernier cette biomasse s'élevait à près de 48 600 tonnes, plus de deux fois le record précédent datant de 2012. Selon l'Ifremer, ce nouveau record s'inscrit dans une tendance "plutôt favorable" observée depuis le début des années 2000, découlant notamment de la réglementation de la pêche, une réglementation différente de celle de nos voisins britanniques avec qui les pêcheurs français se sont affrontés à la fin de l'été.Les conditions environnementales actuelles, avec des températures de l'eau en augmentation en lien avec le réchauffement climatique, ont également semblé favorisé l'augmentation des stocks, selon Eric Foucher, chercheur à l'Ifremer interrogé par l'AFP.
La situation est en revanche bien moins favorable à l'extérieur de la Baie de Seine: la biomasse totale dépasse à peine 7800 tonnes contre 18 800 tonnes l'an passé dans cette zone moins réglementée et très fréquentée par les flotilles internationales. L'état du gisement de coquille Saint-Jacques dans cette dernière zone "montre qu'à défaut d'avoir réussi à convaincre les pêcheurs britanniques et irlandais, la ressource y est moins abondante", a déclaré à l'AFP le comité national des pêches (CNPMEM).