En Normandie, la campagne de vaccination a débuté ce lundi 4 janvier. Les premières vaccinations ont été réalisées au CHU de Rouen.
Coup d'envoi pour la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Normandie. Cette dernière se déroulera en plusieurs étapes et elle démarre dès le lundi 4 janvier au CHU de Rouen.
Ce sont les professionnels de santé de l'établisssement volontaires, âgés plus de 50 ans ou à risque de forme grave qui seront vaccinées en premier. Viendront ensuite les résidents des EHPAD et USLD (Unité de soins de longue durée) du CHU mardi 5 janvier.
La directrice du CHU de Rouen et le chef de service pneumologie, Luc Thiberville, figurent parmi les premiers vaccinés. "Quand on va au combat, mieux vaut protéger les combattants en premier", explique le docteur.
Au CHU de Rouen, 2 431 salariés de plus de 50 ans ont été identifiés sur les 10 000 de l'hôpital. A partir de la semaine prochaine, l'objectif sera d'effectuer plusieurs centaines de vaccinations par jour. Les soignants libéraux ou d'autres établissements publics et privés pourront prendre rendez-vous sur Doctolib.
Un vaccin conservé à -80 degrés
La première étape démarre dans les établissements qui possèdent des supers congélateurs permettant de conserver ce vaccin Pfizer qui nécessite d’être stocké à -80 degrés. En Normandie, 5 établissements hospitaliers pivots en sont équipés :
- le CHU de Rouen,
- le CHU de Caen,
- le Centre Hospitalier Inter Communal Alençon-Mammers,
- le Centre Hospitalier Eure-Seine,
- le Centre Hospitalier Mémorial France Etats-Unis de Saint-Lô.
Le CHU de Rouen a déjà reçu 3 000 doses du vaccin Pzizer. Les 4 autres établissements pivots seront livrés mercredi 6 janvier. Ces vaccins peuvent tout de même se conserver 5 jours dans un frigidaire et 6 heures à température ambiante.
Les autorités sanitaires attendent avec impatience l’autorisation de mise sur le marché du vaccin Astra Zeneca qui se conserve lui entre 2 et 8 degrés. Celle-ci se fera avant la fin du premier semestre qui permettra d’accélérer considérablement la campagne de vaccination
5 000 doses dans les Ehpad
A partir de mercredi 6 janvier, cette vaccination sera étendue aux personnels soignants et aux résidents des Ehpad et des unités de soin de longue durée ayant également ces supers congélateurs. Cela concerne les grandes villes à Rouen, Alençon, Evreux, Caen et Saint-Lô. 5.000 doses ont d’ores et déjà été distribuées.
Et pour les établissements qui n’ont pas de super congélateurs ?
La vaccination s'étendra progressivement dès jeudi dans une quinzaine d'autres Ehpad "pilotes" qui se sont portés volontaires. Dès la semaine prochaine, la campagne s’étendra à l’ensemble des EHPAD et USLD de Normandie.
L’approvisionnement des vaccins sera réalisé dès lors que les établissements ont transmis le nombre de résidents souhaitant se faire vacciner (et pour lesquels il n’y a pas de contre-indication médicale). Cette organisation est nécessaire afin d’approvisionner les établissements en quantité exacte de doses.
Les établissements seront approvisionnés en vaccins tout au long de cette première étape qui durera 6 à 8 semaines, le vaccin nécessitant l’administration d’une deuxième dose 21 jours après la première injection.
Et les personnes âgées qui ne sont pas en Ehpad ?
D’ici fin janvier, des lieux de vaccination seront installés pour vacciner ces personnes-là. D’abord pour les plus de 75 ans et ensuite les plus de 65 ans. Ces personnes seront invitées à se rendre dans un des centres par l’assurance maladie.
Ces centres de vaccination seront à priori installés dans des lieux médicaux. Il n'y aura pas d’énormes centres de vaccination dans des gymnases comme lors de la grippe A.
Viendra ensuite la dernière phase pour l'ensemble de la population. La date n'est pas encore connue mais cela devrait être au printemps.
20% des Normands prêts à se faire vacciner
Nous vous avons posé la question sur notre page Facebook pour savoir si vous étiez prêtes à vous faire vacciner. Sur 2 257 votants, 20% ont répondu OUI, et 80% ont répondu NON.
Les Français seraient parmi les plus récalcitrants à se faire vacciner contre la Covid-19 selon de plusieurs sondages. Face à la rapidité avec laquelle ces vaccins ont été élaborés beaucoup ne veulent pas se précipiter et demandent plus de précisions. Ce sera l'une des tâches qui incombera justement aux médecins généralistes.
"Il faut lever les doutes. Plus il y aura de dialogues, plus il y aura de transparence et mieux la vaccination marchera et nous serons contents de revivre normalement", indiquait début décembre le docteur Burel, médecin généraliste.
L’Agence européenne du Médicament a autorisé le lundi 21 décembre, la mise sur le marché du vaccin Pzifer-BioNTech contre la Covid-19. La Haute Autorité de Santé a quant à elle donné son feu vert le 24 décembre.